La demande en énergie décarbonée ne cesse de croître aux États-Unis, notamment avec le développement de l’intelligence artificielle. Pour anticiper cette hausse de consommation, Constellation Energy élargit son portefeuille en rachetant Calpine. L’accord a immédiatement fait bondir l’action de Constellation de plus de 20 % à l’ouverture de Wall Street.
Un domaine en pleine expansion
Si vous avez suivi l’actualité en 2024, vous avez forcément entendu parler de Constellation Energy. En septembre dernier, l’entreprise avait déjà marqué les esprits en signant un contrat majeur avec Microsoft, faisant grimper son cours de 12,5 %. Cet accord prévoyait la fourniture d’énergie nucléaire pour alimenter une infrastructure dédiée aux serveurs d’intelligence artificielle, permettant ainsi d’assurer un bilan carbone positif.
Avec la montée en puissance de l’IA, le nucléaire prend une place stratégique aux États-Unis, un pays historiquement dominé par le pétrole et le charbon. L’essor des serveurs, la construction de nouvelles usines, l’électrification des véhicules et la transition du chauffage domestique du gaz vers l’électricité renforcent cette tendance. Cette dynamique a d’ailleurs permis à Constellation d’afficher une progression impressionnante de 91,39 % en 2024.
Une acquisition stratégique
Ce rachat est l’un des plus importants jamais réalisés dans le secteur de l’énergie et représente un retour sur investissement massif pour les actionnaires de Calpine, qui avaient privatisé l’entreprise en 2018 pour 5,5 milliards de dollars. Cette opération confirme également la stratégie de croissance de Constellation par acquisitions, une approche qui avait déjà conduit à sa séparation d’Exelon en 2022.
Actuellement, Constellation exploite un parc énergétique de 32,4 GW, réparti entre ses centrales nucléaires, à gaz naturel et hydroélectriques. De son côté, Calpine possède 78 centrales réparties dans 22 États, représentant une capacité de 27 GW. Avec cette acquisition, Constellation consolide sa position de plus grand acteur du nucléaire aux États-Unis, renforçant ainsi son rôle clé dans la transition énergétique du pays.