Les investisseurs attendent l'intervention à 17h00 GMT de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), espérant glaner des indications sur le rythme du resserrement monétaire aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a terminé à l'équilibre à 4 983,24 points. Le Footsie britannique a cédé 0,18% et le Dax allemand a perdu 0,09%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,06%, le FTSEurofirst 300 a fini quasi inchangé (+0,01%) et le Stoxx 600 a terminé stable.

Les marchés actions avaient pourtant profité en séance des propos rassurants de Larry Kudlow, le conseiller économique de la Maison blanche, qui a déclaré mardi que la rencontre prévue samedi entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping était pour Washington l'occasion de "tourner la page" de la guerre commerciale entre les deux pays.

"Le rendez-vous entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping est l'occasion d'éviter une nouvelle escalade. Nous n'attendons d'eux pas plus qu'un accord sur un cadre de négociations", a tempéré Seth Carpenter, économiste chez UBS.

La progression des Bourses européennes a toutefois été freinée, voire effacée pour le Dax, par des tweets du président américain qui a déclaré que des droits de douane sur l'automobile "sont actuellement à l'étude" après l'annonce de milliers de suppressions d'emplois et des fermetures d'usines par General Motors.

VALEURS

Après avoir perdu jusqu'à 1,13% avec ces déclarations, le secteur automobile a fini sur une baisse de 0,45%. Le secteur a également pâti de la baisse de 4,31% de Continental après des commentaires prudents sur l'évolution attendue de sa marge en 2019.

L'équipementier français Faurecia a cédé 5,45% et Plastic Omnium 3,14%.

Après de deux séances de hausse, le titre Vallourec a perdu 1,94% alors que, selon le magazine Challenges, le groupe prépare un plan social de grande ampleur en France et en Allemagne.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture européenne, les Bourses de New York sont dans le vert: le Dow Jones gagne 0,96%, le S&P 0,43% et le Nasdaq 0,39%.

Le secteur technologique de Wall Street gagne 0,96%, tiré par Salesforce (+3,93%), qui a publié des résultats trimestriels nettement supérieurs aux estimations des analystes et annoncé pour 2020 un objectif de chiffre d'affaires meilleur que prévu.

L'indice S&P-500 de l'automobile abandonne 0,83%. General Motors perd 1,76% et Goodyear 0,74%.

CHANGES

Le dollar avance de 0,09% face à un panier de devises de référence avant l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à 17h00 GMT, qui pourrait donner de nouvelles indications sur le rythme du resserrement monétaire à venir dans un contexte de ralentissement économique mondial.

"Le degré d'inquiétude de la Fed concernant le ralentissement économique en cours sera vu comme une indication sur la rapidité avec laquelle la Fed pourrait marquer une pause (dans sa hausse des taux)", commente Thu Lan Nguye, chargée de stratégie changes chez Commerzbank.

Le discours de Jerome Powell intervient au lendemain de nouvelles critiques à son encontre de Donald Trump qui estime que la hausse des taux de la Fed est préjudiciable à l'économie américaine.

De son côté, l'euro évolue autour de 1,1281 dollar. La livre sterling est stable à 1,2757 dollar.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est en légère hausse, autour de 3,067%.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans est également à l'équilibre, à 0,35%, tandis que son équivalent italien est tombé jusqu'à 3,24% alors que Rome s'est dit prêt à faire des concessions sur son budget 2019 pour le rendre acceptable par Bruxelles à condition de ne pas trahir ses promesses électorales.

PÉTROLE

Les cours du brut ont brièvement accentué leur perte à la suite de l'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis. Le prix du baril de Brent cède 0,3% à 60 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) évolue autour de 51,50 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

Le marché n'a pratiquement pas réagi aux chiffres de la croissance de l'économie américaine confirmée à 3,5% en rythme annuel au troisième trimestre, ni à la chute des ventes de logements neufs à leur plus bas niveau en plus de deux ans et demi au mois d'octobre.

(Avec Danilo Masoni à Londres, édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga