Bien orientées ce matin, les banques françaises se replient désormais. Si les craintes concernant l'inflation soutenaient les taux longs il y a quelques heures, l'aversion généralisée pour le risque pèsent désormais sur les taux des obligations d'Etats. Servant de valeur refuge, le rendement du 10 ans allemand perd ainsi environ 1 point de base à -0,114%. Dans une note consacré au secteur bancaire français, Morgan Stanley a relevé son opinion de Pondérer en ligne à Surpondérer sur Société Générale, avec un objectif de cours relevé de 23 euros à 32 euros.

Bien qu'elle ait un profil de risque plus élevé que ses pairs BNP et Crédit Agricole, le bureau d'études considère qu'elle possède le meilleur potentiel de revalorisation à partir de maintenant, grâce à des revenus qui rebondissent après les pertes liées aux produits dérivés en 2020, des provisions qui se normalisent plus rapidement que prévu et un plan clair pour abaisser le seuil de rentabilité de la banque de détail en France et de la BFI.

Le broker a rehaussé de 20% en cumulé ses prévisions de profits pour 2021 et 2022. Il souligne que Société Générale est valorisé 7 fois les profits attendus en 2021 contre 9 pour le secteur.

En revanche, Morgan Stanley a dégradé son opinion de Surpondérer à Pondérer en ligne sur le Crédit Agricole, mais a relevé son objectif de cours de 14,5 euros à 15 euros. Le bureau d'études souligne que le titre est valorisé en ligne avec le marché, à 8,5 fois les profits anticipés en 2022. Il explique que Crédit Agricole dispose du meilleur business model parmi les banques françaises, du meilleur potentiel de ventes croisées, compte tenu des capacités en matière d'assurance et de gestion d'actifs, soutenant une croissance annuelle moyenne de 2% des revenus.

S'agissant de BNP Paribas, l'analyste reste à Surpondérer, avec un objectif de cours relevé de 65 euros à 68 euros. Elle est l'une de ses banques préférées en Europe du fait d'une décote de 20% par rapport au secteur en dépit de la résilience de ses résultats durant la pandémie. 

Valeurs citées dans l'article : Crédit Agricole S.A., Société Générale, BNP Paribas