Carton plein pour le secteur bancaire français. Dernière banque française cotée à présenter ses comptes du quatrième trimestre, Crédit Agricole (+5,09% à 10,74 euros) a comme ses concurrentes dévoilé des résultats meilleurs que prévu. Elle se distingue surtout par un dividende plus important qu'attendu. Au quatrième trimestre, le bénéfice net, part du groupe, a chuté de 92,6% à 124 millions d'euros, mais les analystes anticipaient une perte de 188,8 millions, selon le consensus Bloomberg. Hors éléments exceptionnels, la baisse est de 26% à 975 millions d'euros.

Le trimestre a été marqué par la dépréciation d'écart d'acquisition de CA Italia pour 778 millions d'euros.

Le coût du risque est passé en un an de 340 millions d'euros à 538 millions d'euros du fait du Covid-19, mais il est inférieur aux attentes du marché : 754,8 millions d'euros.

Le produit net bancaire a progressé de 2,6% à 5,251 milliards d'euros alors que le marché visait 5,05 milliards de dollars.

Le ratio de fonds propres durs a progressé sur le trimestre de 50 points de base à 13,1%. Il est supérieur à l'exigence réglementaire de 5,2 points de pourcentage et a dépassé les attentes de 50 points de base. 
Fort cette forte solvabilité, Crédit Agricole va verser un dividende de 0,80 euro par action avec option de paiement en action, ce qui représente un rendement de 8%. Il est bien supérieur au consensus Bloomberg de 0,33 euro par titre. A titre de comparaison, Société Générale offre un rendement de 6%.

SAS Rue La Boétie, qui contrôle un peu plus de 55% du capital de Crédit Agricole, s'est engagé à souscrire au paiement en actions sous l'hypothèse que les FPCE salariés sollicitent également le paiement du dividende en actions. 

La banque a aussi annoncé le débouclage de 100% de Switch à horizon 2022, dont 50% réalisés dès le premier trimestre 2021, permettant l'achèvement de la simplification de la structure du groupe. Switch est un mécanisme complexe de transfert de risque au sein du groupe mis en place en 2014.