"Nous n'avons pas l'intention de vendre", a déclaré une porte-parole du Crédit Agricole.

Deux sources bancaires avaient auparavant dit à Reuters que la banque française étudiait l'opportunité d'une cession sur un marché concurrentiel où les taux d'intérêt bas ont pesé sur les marges.

Les actifs au bilan de la banque française en Pologne s'élèvent à 33 milliards de zlotys (7,53 milliards d'euros), soit neuf fois moins que la plus grande banque du pays, PKO BP.

Le paysage bancaire étant fragmenté en Pologne, le Crédit Agricole doit, selon certains observateurs, vendre ses actifs dans le pays ou bien procéder à une acquisition pour renforcer sa position.

Reuters a rapporté en juin que la banque française faisait partie des établissements intéressés par un rachat d'Eurobank, filiale polonaise de la Société générale disposant de 14 milliards de zlotys d'actifs à son bilan.

Crédit Agricole a refusé de s'exprimer sur le sujet mercredi.

Ni une vente de ses activités ni un rachat d'Eurobank ne modifierait en profondeur le secteur bancaire polonais, qui est néanmoins en voie de consolidation.

L'Etat polonais a racheté l'an dernier la deuxième banque du pays, Pekao SA, à l'italienne UniCredit. Santander a ensuite décidé d'acheter les activités polonaises de Deutsche Bank.

(Avec Pawel Sobczak, Bertrand Boucey et Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Inti Landauro et Marcin Goclowski