MILAN (Reuters) - L'administrateur délégué de Crédit Agricole Italia, Giampiero Maioli, déclare jeudi dans La Repubblica qu'il n'a pas l'intention de relever son offre sur Credito Valtellinese (Creval), qu'il juge "suffisante" et ajoute qu'il pourrait y renoncer si les actionnaires de la banque italienne ne suivent pas.

"Nous continuons de la considérer comme une offre adéquate pour toutes les parties prenantes de Creval, pas seulement ses actionnaires, et nous n'avons donc pas l'intention d'en réviser le prix", dit-il.

Maioli se dit "confiant" quant à la capacité d'engager cette OPA d'ici la fin mars. Mais, ajoute-t-il, "nous avons gardé plusieurs possibilités sur cette offre publique d'achat et, si les actions livrées ne nous permettent pas un bon projet, nous pourrions abandonner, sans changer de trajectoire" en Italie.

La filiale italienne du Crédit agricole a dévoilé le 23 novembre dernier une offre publique d'achat de la banque italienne à 10,50 euros par action, soit un investissement total de 737 millions d'euros.

Alors que Creval considère ce montant trop faible, Crédit Agricole Italia, détenu à 75,6% par le Crédit Agricole, a jugé une semaine plus tard que son offre était "juste" et qu'il n'y avait aucune raison de la modifier.

Mais le fonds d'investissement Hosking Partners, qui détient 4,72% de Creval, a estimé lundi que l'OPA était "en deçà de la valeur juste" de l'établissement bancaire italien.

(Agneszka Flak et Gianluca Semeraro; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Philippe Lefief)