Dans le cadre de leurs négociations en vue de rapprocher leurs activités dans le courtage actions, la banque française précise que Cheuvreux, son autre filiale de courtage, ne fait désormais plus partie des discussions avec Citic.

"Dans le cadre de la période d'exclusivité existante, les parties engagent de nouvelles négociations pour envisager une transaction alternative permettant à Crédit agricole CIB, concomitamment à l'acquisition de 19,9% par Citic des actions de CLSA, de vendre le solde de 80,1% de sa participation dans CLSA", expliquent les deux groupes dans un communiqué commun.

Dans le montage initialement prévu et annoncé en juin, il avait été convenu que Citic prenne des participations minoritaires de 19,9% au capital des deux filiales de courtage du Crédit agricole, Cheuvreux et CLSA.

L'évolution des négociations entre les deux groupes, qui discutent maintenant depuis près de deux ans, survient alors que le Crédit agricole est engagé, comme d'autres grandes banques européennes, dans un vaste plan de restructuration de ses activités de banque de financement et d'investissement (BFI).

Déjà plombé par les pertes de sa filiale grecque Emporiki et par les dépréciations dans ses investissements à l'international, le Crédit agricole s'efforce de restaurer sa solidité financière et de réduire ses activités de marché et de financement les plus risquées. Sa filiale cotée, Crédit agricole SA, a d'ailleurs signé l'an dernier sa première perte annuelle depuis son introduction en Bourse il y a dix ans.

Dans ce cadre, le groupe bancaire a prévu de supprimer 1.750 postes dans sa BFI.

A la Bourse de Paris, avant l'annonce des nouvelles discussions avec Citic, l'action Crédit agricole a clôturé en baisse de 2,78% à 4,618 euros, globalement en phase avec le secteur européen des valeurs bancaires (-2,89%).

Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez

Valeurs citées dans l'article : CITIC Securities Company Limited, CREDIT AGRICOLE