ROME (Reuters) - Le gouvernement italien a autorisé le rachat de la banque lombarde Credito Valtellinese (Creval) par la filiale italienne de Crédit agricole, a annoncé celle-ci lundi, confirmant une information rapportée au préalable par Reuters citant deux sources gouvernementales.

Le feu vert du gouvernement italien était nécessaire pour que cette opération évaluée à 737 millions d'euros soit menée à bien, Rome ayant le pouvoir de bloquer toute offre non sollicitée dans ses secteurs stratégiques tels que les banques, les télécoms ou la santé - le pouvoir dit "doré".

Dans un communiqué, Crédit agricole Italie a déclaré que le gouvernement italien avait décidé de ne pas utiliser son "pouvoir doré" concernant l'offre de Creval.

A la Bourse de Milan, l'action Creval reculait de 0,61% à 11,97 euros après cette annonce. Le cours du titre est cependant au-dessus des 10,50 euros par action proposés en novembre dernier par Crédit agricole. Les analystes de Kepler Cheuvreux disent s'attendre à un relèvement de l'offre à au moins 11,50 euros par action.

Creval n'a pas encore donné son accord à l'offre du Crédit agricole qui devrait être formellement lancée en avril et attend son officialisation.

La banque lombarde a déjà prévenu qu'elle étudierait des alternatives à cette offre.

Selon des sources, Creval s'apprête à batailler pour obtenir un meilleur prix. Certains actionnaires ont déjà rejeté l'offre, la jugeant trop faible.

(Giuseppe Fonte; version française Jean-Stéphane Brosse et Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot et Jean Terzian)

par Giuseppe Fonte