Les valeurs bancaires françaises sont bien orientées grâce à la confirmation que le troisième trimestre été moins défavorable que prévu pour le secteur bancaire. BNP Paribas gagne 3,02% à 33,50 euros), Société Générale, 2,54% à 12,83 euros et Crédit Agricole, 2,20 à 7,55 euros. Après UBS en début de semaine, Barclays vient d'en apporter la preuve.

Trois enseignements principaux peuvent être tirés de ces publications : les bons résultats des activités de marchés en raison de la forte volatilité, la baisse des provisions pour créances douteuses par rapport au deuxième trimestre et leur nette baisse au second semestre comparé au premier.

Entre juillet et septembre, Barclays a enregistré un bénéfice imposable de 1,147 milliard de livres (1,27 milliard d'euros) contre 246 millions un an auparavant. Il est largement supérieur au consensus de 465 millions compilé par l'établissement bancaire.

Cette hausse reflète la chute de 95% des charges pour litiges à 76 millions de livres.

Les provisions pour dépréciation de créances ont en revanche augmenté de 32% à 608 millions de livres. Elles sont cependant plus faibles de 36% par rapport au consensus. Sur ce total, 443 millions sont liés à l'impact l'économique du Covid-19.

Barclays s'attend à ce que les charges pour dépréciation au second semestre soit sensiblement inférieures à celle du premier semestre. Un message similaire à celui délivré plus tôt cette semaine par UBS.

Pour autant, crise sanitaire oblige, les revenus de l'établissement bancaire ont reculé de 6% à 5,2 milliards de livres, tout en s'inscrivant au-dessus des anticipations des analystes de 7%.

La banque britannique a pu compter sur les bons résultats de sa banque d'investissement, qui a bénéficié de la volatilité sur les marchés.

Le produit net bancaire de cette division a bondi de 11% à 2,9 milliards de livres grâce à la progression de 29% de ses activités de marché à 1,69 milliard de livres.

Dans le détail, l'activité de courtage sur les obligations, devises et matières premières a vu ses revenus s'envoler de 23% à 1 milliard de livres. Les revenus des banques américaines dans le courtage FICC ont bondi pour leur part de 25%.

Dans le courtage actions, les revenus sont en progression de 40% à 691 millions de livres grâce aux dérivés. Sur ce même métier, les banques américaines ont vu leur activité progresser de 15%.

Valeurs citées dans l'article : Crédit Agricole SA, BNP Paribas, Société Générale