Zurich (awp/afp) - BNP Paribas est descendue d'un cran dans la liste des banques dites d'importance systémique, publiée lundi par le Conseil de stabilité financière, qui détermine les liquidités supplémentaires qu'elles doivent mettre de côté pour tenir le coup en cas de choc.

Un établissement est dit d'importance systémique lorsqu'il est considéré comme trop grand pour faire faillite.

La banque française a été rétrogradée de la catégorie 3 à la catégorie 2, ce qui signifie que les sommes qu'elle doit mettre de côté pour tenir le choc en cas de crise seront moins élevées qu'auparavant.

La banque chinoise China Construction Bank descend elle aussi d'un cran: elle est ramenée en catégorie 1, soit la catégorie dans laquelle les exigences en termes de fonds propres durs sont le moins strictes.

Le Conseil de stabilité financière (ou Financial stability board - FSB), a en revanche durci les exigences pour Bank of America, remontée en catégorie 3, aux côtés de sa compatriote Citigroup et du géant bancaire britannique HSBC.

Le Conseil de stabilité financière établit chaque année une liste de banques dites d'importance systémiques. Cette année encore 30 établissements y figurent.

Cette liste répartit les banques en 5 catégories qui déterminent le coussin de liquidités supplémentaires qu'elles doivent constituer en fonction de leur importance pour le système financier mondial afin de pouvoir résister en cas de choc majeur.

Elles doivent également se conformer à des exigences plus strictes que les banques de taille plus modeste concernant leur capacité à absorber des pertes, mais aussi mettre en place des mesures de résolution des difficultés plus exigeantes.

Les banques de catégorie 1, qui comprend 19 établissements, dont la banque française Société Générale ou les suisses UBS et Credit Suisse, doivent constituer un coussin de liquidités supplémentaires de 1% par rapport au reste du secteur bancaire.

Les exigences sont plus élevées pour les catégories suivantes, le montant de liquidités supplémentaires se chiffrant à 1,5% pour les banques de catégorie 2, à 2% pour les banques de catégorie 3 et à 2,5% pour la catégorie 4 qui ne comprend toutefois que la banque américaine JP Morgan Chase. Aucune banque ne figure dans la catégorie 5, qui reste jusqu'à présent théorique.

Basé à Bâle, en Suisse, ce Conseil avait été mis en place par le G20 après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008 afin de veiller à la stabilité du système financier.

afp/rp