ZURICH, 8 juin (Reuters) - Credit Suisse a annoncé mercredi une perte probable pour l'ensemble du groupe au deuxième trimestre, évoquant notamment l'impact de la guerre en Ukraine et du resserrement monétaire important des grandes banques centrales sur sa banque d'investissement.

La deuxième banque suisse a décrit 2022 comme une année de "transition", au cours de laquelle elle tente de tourner la page après des scandales qui ont entraîné un remaniement quasi total de la direction, ainsi qu'une restructuration visant à réduire la prise de risque, en particulier dans sa banque d'investissement.

Son activité de banque d'investissement serait probablement la première division à encaisser un perte attendue à l'échelle du groupe, a indiqué Credit Suisse dans un communiqué.

En cause, selon la banque, la guerre en Ukraine et un resserrement monétaire important qui a entraîné un affaiblissement des flux de clientèle et une réduction des emprunts des clients, notamment dans la région Asie-Pacifique.

"L'impact de ces conditions, ainsi que les faibles niveaux continus d'émissions sur les marchés des capitaux et l'élargissement des écarts de crédit, ont abaissé la performance financière de cette division en avril et mai et sont susceptibles d'entraîner une perte pour cette division, ainsi qu'une perte pour le groupe au deuxième trimestre 2022", indique Credit Suisse, sans donner d'estimation chiffrée.

L’établissement bancaire a ajouté que ses résultats du deuxième trimestre seraient aussi affectés par la volatilité persistante de la valeur de marché de sa participation de 8,6% dans la banque dans Allfunds Group.

Credit Suisse entend par ailleurs accélérer les initiatives en matière de coûts annoncées dans le cadre de sa réorganisation en novembre, "dans le but de maximiser les économies à partir de 2023".

"Nous restons concentrés sur l'exécution disciplinée de notre stratégie, sur la mise en œuvre de nos programmes d'assainissement réglementaire et sur le placement de la gestion des risques au cœur de la banque", précise Crédit Suisse. (Reportage Brenna Hughes Neghaiwi; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)