Francfort (awp/afp) - Les banques en zone euro ont une exposition "très limitée" envers Credit Suisse, en particulier s'agissant des milliards en obligations évaporés après la reprise par la banque rivale UBS, a affirmé lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

L'exposition des établissements en zone euro surveillés par la BCE est "très limitée au Credit Suisse, en particulier en ce qui concerne les (titres de dette) AT1", "on parle de millions", a expliqué Mme Lagarde, alors que 16 milliards de francs suisses suisses de ces titres ont été annulés d'un coup par la fusion UBS/Credit Suisse.

En Allemagne, Deutsche Bank a une exposition "proche de zéro" sur ces obligations et elle est "nulle" chez Commerzbank, ont affirmé à l'AFP les porte-paroles de ces établissements.

Hors secteur bancaire, l'assureur français Axa a affirmé lundi ne pas être exposé aux actions ou obligations à risque dites AT1 de Credit Suisse.

Les titres de dette AT1, aussi connus sous le nom de "CoCo", ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 et entrent dans le calcul des fonds propres d'une banque au sens large.

Les autorités suisses ont décidé de faire porter une partie du fardeau financier du rapprochement entre Credit Suisse et UBS sur le dos des porteurs de telles obligations, privilégiant ainsi les actionnaires de la première.

Le traitement est différent en zone euro, où les détenteurs d'actions "seraient les premiers à absorber les pertes et ce n'est qu'après leur pleine utilisation que les Additionnal Tier 1 seraient concernés", avait indiqué la BCE dans la matinée.

afp/rp