Zurich (awp) - Le titre Credit Suisse était très chahuté à la Bourse jeudi, les investisseurs appréciant moyennement la performance de la grande banque au troisième trimestre. Le groupe zurichois a reculé sur pratiquement tous les fronts et déçu les attentes. Les analystes mettent cette performance poussive sur le compte des effets de change.

A 10h16, l'action Credit Suisse chutait de 5,7% à 8,59 francs suisses, dans un SMI en hausse de 0,18%.

Cette volée de résultats est globalement faible, en comparaison aux autres banques, selon Goldman Sachs. Toutes les divisions ont manqué les estimations, la nouvelle unité de banque d'affaires étant la seule exception.

Pour UBS, les résultats des divisions ont été plombés par différents éléments plus ou moins exceptionnels, tandis que la faiblesse du dollar a pesé sur des chiffres libellés en francs suisses. Les analystes d'UBS accueillent favorablement les perspectives d'activités pour la banque d'affaires et la gestion de fortune, une tendance qui pourrait compenser notamment l'impact néfaste des taux négatifs.

Vontobel se montre plus compréhensif vis-à-vis du numéro deux bancaire helvétique. L'analyste Andreas Venditti se concentre sur les chiffres ajustés, qu'il qualifie d'impressionnants. La contreperformance subie au troisième trimestre est principalement due à la faiblesse du dollar.

Au niveau des activités, la tendance positive enregistrée entre juillet et septembre ne devrait pas être durable, relativise cependant la banque de gestion zurichoise.

Pour la banque cantonale de Zurich (ZKB), les recettes trimestrielles constituent la principale déception de cette volée de chiffres. D'un autre côté, les résultats sont conformes aux attentes de l'analyste José Javier Lodeiro, qui parle d'équilibre entre bons et mauvais indicateurs.

Alors que la plupart des analystes ont confirmé leur recommandation neutre, Morgan Stanley reconduit "overweight". La faiblesse du dollar a principalement plombé les activités de gestion de fortune et de banque d'affaires. Les taux d'intérêts bas, bien qu'il pèsent sur la rentabilité, vont continuer de doper la demande en financement, ce qui est positif aux yeux de la banque américaine.

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