Zurich (awp) - Le retour annoncé mercredi de Sergio Ermotti dans son fauteuil de directeur général d'UBS a fait grimper le cours de l'action de la banque aux trois clés. Les analystes ont salué ce transfert depuis la présidence de Swiss Re.

Après avoir passé la totalité de la journée dans le vert, l'action UBS a clôturé la séance en forte hausse de 3,7% à 18,40 francs suisses dans un SMI en progression de 1,15%.

L'action Credit Suisse a également été portée par cette nouvelle, finissant sur bond de 4% à 0,7998 franc, tandis que le titre Swiss Re a pris 1,0% à 93,14 francs suisses.

"Bon retour Sergio ... et refais-le", a lancé Vontobel à l'adresse de M. Ermotti, qui retrouvera son poste de directeur général d'UBS le 5 avril. Il avait passé neuf ans à ce poste de 2011 à 2020 avant de prendre la présidence du réassureur de Swiss Re. Andreas Venditti note que les priorités d'UBS ont clairement changé, l'intégration de Credit Suisse étant devenue la plus importante des tâches. De plus, l'établissement de la Paradeplatz de Zurich fait face à une forte pression politique, en raison de sa taille et de son importance pour le pays.

La question "quoi faire avec CS Switzerland?" a déjà enflammé les débats. L'expert salue la nomination de Sergio Ermotti, estimant qu'il s'agit de la bonne personne pour ce défi difficile, au vu de son expérience, ayant transformé avec succès UBS après la crise financière mondiale de 2008.

Concernant Swiss Re, qui perd son président, l'analyste juge la nouvelle négativement, même si l'ampleur est difficile à évaluer. M. Ermotti a initié des initiatives dans le groupe, mais est resté en coulisses. Il n'y a pas de successeur évident en interne. L'expert maintient sa recommandation à l'achat.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) juge aussi positivement le retour aux manettes de celui qui a présidé aux destinées d'UBS de 2011 à 2020. Avec cette annonce, la banque aux trois clés indique clairement qu'elle se concentre sur la réussite de l'intégration de Credit Suisse. Avec le Tessinois, UBS retrouve un fin connaisseur de la banque et un exécutant efficace pour parvenir à la fusion des deux établissements.

L'analyste Michael Klien maintient sa recommandation à "surpondérer", estimant que les risques vont croître dans cette opération, mais qu'ils seront plus que compensés par les avantages potentiels.

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