Zurich (awp) - Credit Suisse a été informée par la Commission européenne d'une modification des griefs formulés à l'égard de l'établissement dans le cadre d'une enquête sur de supposées manipulations sur le marché des devises. Le numéro deux bancaire helvétique s'inscrit en faux contre ces accusations.

Cet ajustement suit celui reçu en juillet 2018, et qui figure dans le rapport d'activité de la même année, a rappelé la grande banque lundi dans une prise de position écrite à AWP.

L'Union européenne mène depuis plusieurs années une enquête sur l'entente de plusieurs banques dans le négoce de devises. En juillet 2018, la Commission avait adressé ses reproches à au moins sept établissements, parmi lesquels Credit Suisse.

En 2019, elle avait sanctionné cinq banques - Barclays, RBS (désormais NatWest), Citigroup, JPMorgan et Mitsubishi - pour un montant cumulé de plus de 1 milliard d'euros. En juin de la même année, la Commission de la concurrence (Comco) les avait amendées à hauteur de 90 millions de francs suisses supplémentaires.

UBS était alors passé entre les gouttes pour avoir dénoncé le mécanisme auprès des autorités.

Credit Suisse a fait part à AWP de son intention de se défendre contre les accusations de la Commission. La banque se dit toujours convaincue de ne pas avoir adopté un comportement systématique sur le marché des changes violant les règles de concurrence de l'Union européenne.

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