Zurich (awp) - Le patron de la division de gestion de fortune (GWM) du groupe bancaire UBS, Iqbal Khan, a été envoyé à Hong Kong apparemment en vue d'éviter un exode massif de collaborateurs de Credit Suisse de la région Asie-Pacifique (Apac) après la fusion des deux groupes. Selon l'agence Bloomberg, il aurait fait le déplacement en compagnie de son homologue de la banque aux deux voiles, Francesco De Ferrari.

Une personne sur place a confié sous couvert d'anonymat à l'agence de presse new-yorkaise que plusieurs hauts dirigeants régionaux d'UBS avaient participé à la réunion qualifiée de "privée", parmi lesquels Amy Lo, co-directrice GWM Apac, et Edmund Koh, responsable de la région à l'échelle du groupe. Les collaborateurs conviés se sont vu offrir des "plans de rétention" vraisemblablement destinés aux "conseillers les plus performants".

A une question concernant les rémunérations, Iqbal Khan aurait répondu que cet aspect était encore à l'étude, laissant entendre que des détails pourraient être communiqués dès la semaine prochaine, sans plus de précisions, selon une source citée par Bloomberg.

Sollicitées vendredi par AWP, les deux banques ont décliné tout commentaire.

Une source proche des milieux bancaires a confié à l'agence zuricho-genevoise qu'une opération de séduction d'UBS pour rassurer et maintenir les talents de Credit Suisse dans la région est tout à fait plausible, au vu de la concurrence acharnée que se livrent les établissements internationaux sur le marché asiatique de la gestion de fortune.

A en croire Bloomberg, une douzaine de banquiers privés ont quitté Credit Suisse à Singapour et à Hong Kong depuis septembre dernier, ou prévoient de le faire. Certains d'entre eux géraient des portefeuilles d'actifs de plus d'un milliard de dollars, dont ils sont susceptibles d'apporter entre 25 et 60% à leur nouvel employeur.

On ignore actuellement si ce genre de "plans de rétention" seront également déployés dans d'autres régions. UBS est actuellement la plus grande banque privée en Asie, et Credit Suisse a longtemps été numéro deux, rappelle Bloomberg.

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