MILAN (Reuters) - La banque italienne Credito Valtellinese (Creval), cible d'acquisition par Crédit Agricole, a annoncé mardi qu'elle continuerait à examiner toutes les options stratégiques qui s'offraient à elle afin de créer de la valeur pour les actionnaires alors que ses bénéfices ont plus que doublé en 2020 grâce à une baisse des provisions et des coûts.

Crédit Agricole Italia, filiale à 75,6% de Crédit agricole, a soumis en novembre une offre de 10,50 euros par action pour reprendre la banque lombarde dans le cadre d'une opération d'un montant global de 737 millions d'euros..

Creval a réitéré son objectif de "créer de la valeur pour tous ses actionnaires, sans négliger aucune option stratégique et en soulignant les résultats obtenus par la banque".

La banque lombarde, qui attend toujours la publication d'un document d'offre officiel, ne s'est pas encore prononcée, disant évaluer toutes les options. Cette dernière a déjà fait savoir que l'offre de Crédit Agricole n'était ni anticipée ni acceptée pour l'instant. Selon des sources proches du dossier, Creval est prête à batailler pour obtenir un meilleur prix.

Plusieurs de ses actionnaires ont déjà jugé que cette OPA était "en deçà de la valeur juste" de l'établissement bancaire italien..

Evoquant les commentaires de ses conseillers sur cette offre, Creval a déclaré que les bénéfices potentiels de la fusion pourraient dépasser les 100 millions d'euros rien qu'en synergies de coûts, selon des estimations d'analystes couvrant la banque.

Cela s'ajouterait à l'avantage fiscal d'environ 350 millions d'euros dont bénéficierait Crédit Agricole Italia si l'opération aboutissait, grâce aux mesures, adoptées par l'Italie en décembre, destinées à encourager un mouvement de consolidation dans son secteur bancaire.

En 2020, le bénéfice net de Creval a progressé à 113,2 millions d'euros contre 53,2 millions d'euros un an auparavant.

(Andrea Mandalà, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)