General Dynamics propose 40,75 dollars par action en numéraire, soit une prime de 32% par rapport au cours de clôture de CSRA vendredi. Le titre CSRA s'alignait quasiment sur le montant de cette offre dans les échanges avant l'ouverture à Wall Street.

"CSRA se traite avec une légère décote par rapport aux autres entreprises de services à destination des pouvoirs publics. Conjugué au fait que la propre activité de services de General Dynamics présente une gamme d'activités et une marge bénéficiaire similaires, cela en faisait un achat plus attractif pour General Dynamics", a dit à Reuters une source proche de l'opération.

General Dynamics, qui construit aussi des chars et des bateaux pour l'armée américaine, a déçu les investisseurs au cours des deux derniers trimestres en raison notamment de la vacance de certains postes au Pentagone et de l'incapacité du Congrès américain à voter un budget fédéral.

Le groupe devrait néanmoins profiter des projets d'augmentation des dépenses militaires du président américain Donald Trump.

General Dynamics a précisé que la transaction valorisait CSRA 9,6 milliards de dollars, dette de 2,8 milliards de dollars incluse.

Les contrats passés avec le gouvernement américain ont représenté 94% du chiffre d'affaires de CSRA sur l'exercice fiscal clos fin mars 2017, selon son dernier document financier annuel.

General Dynamics va intégrer CSRA dans sa division de systèmes informatiques, sa principale unité, qui fournit aussi des logiciels et des équipements informatiques pour le combat.

Il s'attend à ce que l'opération ait un effet relutif sur son bénéfice par action et sa génération de flux de trésorerie en 2019 et qu'elle génère des synergies annuelles avant impôt représentant 2% du chiffre d'affaires combiné des deux sociétés d'ici 2020.

(Arunima Banerjee et Sanjana Shivdas à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : General Dynamics, CSRA