(Reuters) - Les principales compagnies de transport ferroviaires des Etats-Unis et des syndicats représentant 115.000 salariés du secteur sont parvenus à un projet d'accord sur la revalorisation des salaires et l'amélioration des conditions de travail, a annoncé jeudi le président Joe Biden.

L'administration américaine a organisé mercredi une session de négociations entre patronat et syndicats pour tenter d'éviter une grève massive du secteur, qui menaçait de provoquer d'importantes perturbations dans l'approvisionnement des distributeurs et des entreprises, au risque de favoriser l'inflation, préoccupation n°1 de la Maison blanche.

"C'est une victoire pour des dizaines de milliers de salariés du rail qui ont travaillé sans relâche pendant la pandémie pour assurer que les familles et les communautés américaines soient livrées et disposent de ce qui nous a permis de continuer à avancer pendant ces années difficiles", a déclaré Joe Biden dans un communiqué.

Trois syndicats représentant environ 60.000 salariés ont menacé d'arrêter le travail samedi à 00h00 (04h00 GMT) en l'absence d'accord avec les compagnies ferroviaires, parmi lesquelles figurent Union Pacific, BNSF (propriété de Berkshire Hathaway, le groupe dirigé par Warren Buffett) et Norfolk Southern.

L'absence d'accord paritaire a eu pour conséquence une absence de revalorisation des salaires depuis trois ans et plusieurs syndicats réclament aussi une amélioration des conditions de travail.

Une grève pourrait paralyser environ 30% du transport de marchandises aux Etats-Unis.

(Reportage Jahnavi Nidumolu à Bangalore, version française Marc Angrand)