La procureure générale de Louisiane, Liz Murrill, a annoncé mardi avoir intenté trois procès distincts contre la chaîne CVS, l'accusant de pratiques déloyales, trompeuses et illégales « ayant nui aux patients louisianais, aux pharmacies indépendantes et au public dans son ensemble ».
L'État réclame à la fois des mesures d'injonction et une restitution, a précisé Liz Murrill dans une publication sur la plateforme sociale X.
CVS n'a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Reuters.
Dans l'une des plaintes, Murrill affirme que les pratiques commerciales de CVS avec les pharmacies indépendantes de Louisiane constituent une concurrence déloyale et enfreignent la réglementation de l'État.
Dans une autre action en justice, la procureure générale soutient que l'unité de gestion des prestations pharmaceutiques de CVS, CVS Caremark, « contrôle plusieurs étapes interconnectées de la chaîne d'approvisionnement et de remboursement des médicaments -- de l'assurance à la fixation des prix, en passant par la distribution et la délivrance des médicaments en pharmacie ».
Les gestionnaires de prestations pharmaceutiques (PBM) agissent comme intermédiaires, négociant les prix des médicaments sur ordonnance avec les laboratoires pour le compte des employeurs et des régimes de santé. Ils gèrent également souvent les réseaux de pharmacies et exploitent des pharmacies par correspondance.
Les pratiques commerciales des PBM sont de plus en plus scrutées ces dernières années par les législateurs américains, soucieux de faire baisser le prix des médicaments, par les procureurs généraux des États, ainsi que par la Federal Trade Commission, qui a publié plus tôt cette année un rapport accusant les PBM de gonfler les coûts des médicaments.
Des États à travers les États-Unis ont adopté des lois visant à limiter l'influence des PBM sur la fixation des prix des médicaments, notamment l'Arkansas, où une nouvelle loi -- qui doit entrer en vigueur l'année prochaine -- interdit aux PBM de posséder des pharmacies de détail.
CVS et Express Scripts, filiale de Cigna, ont engagé des poursuites en mai pour tenter d'annuler la loi de l'Arkansas, arguant qu'elle impose une restriction inconstitutionnelle au commerce interétatique.