Dans un communiqué, le fabricant allemand de semi-conducteurs a précisé que son offre en numéraire de 23,85 dollars par action représentait une prime de 46% par rapport au cours moyen de sa cible du mois écoulé.

A la Bourse de Francfort, l'action Infineon reculait de plus de 6% en fin de matinée, certains traders se demandant si ce n'est pas trop cher payé.

Le titre Cypress faisait un bond de 27% dans les transactions d'avant-Bourse à New York. Il a déjà grimpé de plus de 15% la semaine dernière, finissant à 17,82 dollars, à la suite d'informations de presse disant que le groupe cherchait à se vendre. Cette hausse a porté à 40% la progression de la valeur depuis le début de l'année, qui pèse désormais quelque 6,5 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) à Wall Street.

Infineon, qui a annoncé fin mars la deuxième révision à la baisse de sa prévision de chiffre d'affaires en deux mois, a souligné que le rachat de Cypress se traduirait par des synergies de coûts de 180 millions d'euros par an à partir de 2020 et des synergies de revenus de plus de 1,5 milliard à long terme.

Le conseil d'administration de Cypress et le conseil de surveillance d'Infineon ont déjà approuvé la transaction, qui devrait être finalisée d'ici la fin 2019 ou au début 2020.

Infineon a annoncé son intention de financer environ 30% de la valeur totale de la transaction avec ses capitaux propres et le reste en combinant dette et trésorerie.

Helmut Gassel, directeur du marketing d'Infineon, a déclaré que les discussions avec Cypress avaient été déclenchées par une autre partie, qui avait manifesté son intérêt pour la société américaine. Infineon a été invité à prendre part au processus il y a environ cinq semaines, a-t-il ajouté.

Une fois intégré Cypress Semiconductors, Infineon vise une croissance du chiffre d’affaires de 9% ou plus tout au long du cycle et une marge dans le segment concerné de 19%. Le ratio investissements / ventes devrait diminuer à 13%.

Le directeur financier Sven Schneider a déclaré aux analystes que le ratio de levier d'Infineon (dette / Ebitda) dépasserait l'objectif fixé de deux fois avant de revenir à ce niveau à la fin 2022.

(Arno Schuetze et Douglas Busvine, Benoit Van Overstraeten et Dominique Rodriguez pour le service français)