WASHINGTON, 23 juillet (Reuters) - Donald Trump a déclaré mercredi qu'il était "toujours possible" pour lui d'ordonner des fermetures supplémentaires de consulats chinois aux Etats-Unis, après que le département d'Etat américain a sommé plus tôt dans la journée Pékin de fermer son consulat à Houston, au Texas.

Au cours d'un point de presse à la Maison blanche, le président américain a noté qu'un feu avait été aperçu dans l'enceinte du consulat chinois à Houston après que le département d'Etat en a ordonné la fermeture sous 72 heures.

"J'imagine qu'ils brûlaient des documents et des papiers", a dit Trump.

Selon le département d'Etat, la décision de fermer le consulat de Chine à Houston est justifiée par la nécessité de protéger la "propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains".

Il s'agit d'une nouvelle dégradation des relations entre Washington et Pékin, qui se sont tendues depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus. L'administration Trump reproche par ailleurs à la Chine ses manoeuvres en mer de Chine du Sud et son emprise sur Hong Kong.

Une source informée du dossier a indiqué que la Chine envisageait en réponse de fermer le consulat américain à Wuhan, dont une partie du personnel a été évacué en début d'année après l'apparition du nouveau coronavirus dans la grande ville de la province du Hubei.

L'ambassade de Chine à Washington a accusé les Etats-Unis de "fabrications sans fondement" à propos des actions des missions diplomatiques chinoises et a appelé à l'annulation de cette "décision erronée".

Sur Twitter, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a écrit que la Chine allait "certainement réagir avec de strictes contre-mesures".

La presse officielle chinoise a décrit jeudi la décision des Etats-Unis de fermer le consulat de Chine à Houston comme une tentative d'imputer à Pékin les échecs de l'administration américaine en amont de l'élection présidentielle de novembre.

"A la traîne dans les sondages (...) le dirigeant américain met tout en oeuvre dans sa tentative de dépeindre la Chine comme un agent du mal", écrit dans un éditorial le China Daily, journal officiel en langue anglaise.

Le Global Times, tabloïd aux accents nationalistes, accuse aussi Donald Trump de manoeuvres politiques et estime que "l'élection présidentielle de novembre rend Washington fou". (Jeff Mason et Steve Holland, avec David Stanway à Shanghai; version française Jean Terzian)