BERLIN, 17 mai (Reuters) - Daimler Truck a
déclaré mardi que la hausse des prix des matières premières et
les pressions inflationnistes pourraient peser sur son deuxième
trimestre, mais le groupe prévoit de continuer à reporter les
coûts sur ses clients dans un contexte de demande record.
"Nous n'augmentons pas les prix dans le seul but de faire
des bénéfices, mais par pure nécessité", a déclaré le directeur
financier Jochen Goetz lors d'une conférence téléphonique.
"Si les matières premières retombent au niveau que nous
avions il y a un an et demi, les prix baisseront à nouveau",
a-t-il ajouté.
Les goulets d'étranglement dans la chaîne
d'approvisionnement des semi-conducteurs sont la principale
cause des ruptures d'inventaire, a indiqué Jochen Goetz, les
puces étant déplacées d'une région à l'autre pour honorer les
commandes.
La disponibilité a toutefois déjà augmenté et la situation
devrait s'améliorer considérablement au cours du second
semestre, a-t-il ajouté.
Le constructeur allemand de poids lourds prévoit toujours de
produire entre 500.000 et 520.000 véhicules cette année, mais
les effets positifs des taux de change et la forte demande
pourraient lui permettre d'atteindre un chiffre d'affaires pour
2022 entre 48 et 50 milliards d'euros.
Le groupe avait précédemment visé un chiffre d'affaires
annuel dans une fourchette comprise entre 45,5 et 47,5 milliards
d'euros.
"Daimler Truck s'attend à ce que les conditions
macroéconomiques de la demande mondiale de camions restent
favorables en 2022", a déclaré le groupe allemand dans un
communiqué.
Au cours du premier trimestre, son chiffre d'affaires a
progressé de 17% pour atteindre 10,6 milliards d'euros, et le
bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) de 11%.
Le titre Daimler Truck gagnait 4,3%, à 28,12 euros, vers
0802 GMT.
"Dans le contexte des défis actuels de la chaîne
d'approvisionnement et des conséquences possibles sur l'économie
de la guerre Russie-Ukraine, notre pratique de la gestion des
coûts fixes et de la sécurité des liquidités est plus importante
que jamais", a déclaré le directeur financier Jochen Goetz.
(Reportage Victoria Waldersee ; version française Dagmarah
Mackos, édité par Kate Entringer)