Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en repli de 0,51% lundi, après trois séances de hausse, sur fond d'hésitations quant aux effets des décisions politiques prises par le président américain Donald Trump.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 98,55 points à 19.368,85 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu pour sa part 0,35% (-5,48 points) à 1.543,77 points.

L'activité a été très faible, avec seulement 1,53 milliard de titres échangés sur le premier marché (environ 25% de moins qu'une journée moyenne).

Du côté des monnaies, l'orientation était plutôt défavorable aux entreprises exportatrices japonaises: le dollar est redescendu à 114,60 yens, contre 115,15 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro était à peu près stable, autour de 122,85 yens.

Depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, et plus encore depuis son investiture le 20 janvier, les investisseurs à Tokyo et ailleurs ne savent pas trop sur quel pied danser.

Ils oscillent entre optimisme sur le volet économique, en tablant sur les mesures de relance promises par le nouveau locataire de la Maison Blanche, et inquiétudes liées à quelques dispositions radicales qu'il a prises depuis son entrée en fonction.

"Les acteurs du marché ajustent leurs positions pour profiter de gains enregistrés récemment", a précisé à l'agence Bloomberg Hikaru Sato de Daiwa Securities.

Sur les 225 composantes du Nikkei, 153 ont baissé, mais dans des proportions relativement faibles.

La plus forte chute est revenue au conglomérat Toshiba (-3,69% à 250,30 yens) qui, redoutant d'importantes charges financières exceptionnelles, est acculé à une nouvelle reconfiguration de ses activités. Il a annoncé vendredi la séparation de la division des puces-mémoires et une révision de la place de l'énergie nucléaire, sans donner de détails à ce stade.

- NEC en sursis -

Toshiba, groupe tentaculaire, déjà condamné à maints sacrifices après un scandale de manipulations de comptes révélé en 2015, est dans le radar des actionnaires depuis plusieurs semaines et le restera au moins jusqu'au 15 février, lendemain de l'annonce prévue de ses résultats trimestriels et de prévisions annuelles qui devraient être sérieusement dégradées.

Parmi les perdants du jour, figure aussi Nissan (-0,44% à 1.135,50 yens). En revanche, Honda Motor a fini de justesse dans le vert (+0,03%) à 3.485 yens ainsi que Toyota (+0,01%) à 6.705 yens bien qu'ayant perdu son titre de numéro un mondial du secteur de l'automobile en 2016, selon les chiffres de ventes annoncés lundi.

L'opérateur de télécommunications NTT Docomo a cédé 2,35% à 2.717,5 yens malgré la publication vendredi après la clôture de résultats sur 9 mois plutôt bons mais sans relèvement de prévisions annuelles.

Les banques ont aussi été délaissées: -0,76% à 747,20 yens pour Mitsubishi UFJ Financial Group, -0,97% à 214,50 yens pour Mizuho et -1,28% à 4.539 yens pour Sumitomo Mitsui Financial Group.

L'action de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a cédé 1,79% à 440 yens, bien qu'ayant publié des images prises dans le réacteur 2 de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, clichés qui pourraient permettre une avancée sur la localisation du combustible fondu.

Les gagnants de la journée se trouvent notamment dans le secteur de l'énergie (+0,95% à 541,20 yens pour JX Holdings) ou la sidérurgie (+0,96% à 2.054 yens pour JFE Holdings).

A noter enfin la stagnation à 316 yens de l'action NEC. Le groupe a annoncé après la clôture du marché avoir sérieusement abaissé ses prévisions annuelles. Il est retombé dans le rouge au terme des trois premiers trimestres. L'action risque une sanction mardi.

kap/spi