Danone se hisse sur le podium des plus mauvaises performances du CAC 40, avec un repli de 2,39% à 58,90 euros. Le géant de l'agroalimentaire a, certes, présenté un chiffre d'affaires au premier trimestre 2021 légèrement au-dessus des attentes, mais les investisseurs n'y voient pas vraiment plus clair sur la gouvernance du groupe. En effet, Danone a confirmé être toujours à la recherche d'un nouveau dirigeant, bien que cela ne semble pas être sa priorité: "je ne veux me livrer à aucune spéculation sur le temps qu'il faudra pour trouver un nouveau DG", a déclaré ce matin le CFO du groupe.

Celui-ci déclare plutôt que sa "principale préoccupation est de retrouver une dynamique de croissance", affirmant que celle-ci sera de retour dans l'ensemble des divisions du groupe au second trimestre.

Et de fait, lors de son point d'activité trimestriel publié ce matin, Danone a réitéré ses objectifs pour l'exercice en cours: " Notre performance du premier trimestre est conforme aux attentes et nous maintenons notre prévision de retour à une croissance du chiffre d'affaires en données comparables dès le deuxième trimestre, et de retour à la croissance rentable au second semestre 2021", ont ainsi déclaré Véronique Penchienati-Bosetta et Shane Grant, les co-CEOs par intérim.

Par ailleurs, le groupe a également ajouté s'attendre à une marge opérationnelle courante globalement en ligne avec celle de 2020.

En ce qui concerne son activité au premier trimestre, Danone a publié un chiffre d'affaires consolidé de 5,7 milliards d'euros, en retrait de 3,3% en données comparable, là où le consensus tablait plutôt un repli de 3,7%. En données publiées, il diminue de 9,4%, contre -10,4% attendus, essentiellement en raison d'effets de change négatifs (-7%) dus à la dépréciation de plusieurs devises face à l'euro (dollar US, livre turque, rouble).

Dans le détail, le pôle Eaux et Nutrition Spécialisée sont ceux qui ont le plus souffert, avec des replis respectifs de 11,6% et 7,7% en comparable. Le pôle Produits Laitiers et d'Origine Végétale (EDP) s'en est mieux sorti, avec une une progression de 1,6% en données comparables, à 3,15 milliards d'euros, meilleure que les attentes du marché, malgré un base de comparaison difficile.