Le secteur des biens de consommation courante, pourtant considéré comme défensif, n'échappe pas à la pandémie. Ce mois-ci, Unilever annonçait que ses ventes de glaces, hors domicile, allaient fondre de 50% au deuxième trimestre. Pire, les ventes de sa branche alimentaire chuteraient des deux tiers. Vendredi dernier, Danone lors de son assemblée générale s'est inscrit dans le sillage de son concurrent en dévoilant, lui aussi, des prévisions dégradées. Le marché ne cache pas sa déception. En repli de 3,1% à 61,46 euros, le géant de l'agroalimentaire accuse le plus fort repli du CAC 40. Bank con

Face à ses actionnaires, Danone a joué cartes sur table. Le groupe a reconnu qu'en Europe et en Amérique du Nord, son activité pâtissait  du déstockage des achats de précaution observés à la fin du premier trimestre, notamment en Nutrition Spécialisée.

Il a également reconnu être affecté par le confinement avec une chute de 50% de ses ventes de ses circuits hors domicile. Le pôle Eaux est particulièrement touché avec des ventes en baisse de l'ordre de -30% au niveau global.

Les coûts directs additionnels pour maintenir la continuité de l'activité, estimés à environ 100 millions d'euros au premier semestre (coûts sanitaires, industriels et logistiques directement liés au covid-19), auront un impact sur la marge opérationnelle courante du premier semestre.

Plusieurs brokers ont abaissé leurs prévisions 2020 dans la foulée de cette annonce. JPMorgan table désormais sur une baisse organique des ventes de 0,3% contre une hausse de 0,7% initialement anticipée. Le bureau d'études reste cependant à Surpondérer.

De son côté, Barclays anticipe désormais un repli organique des ventes de 5,5% contre -1,5% auparavant. L'analyste, comme JPMorgan, demeure optimiste avec une recommandation Surpondérer et un objectif de cours de 70 euros.

UBS fait preuve de bien moins de mansuétude. L'intermédiaire suisse a dégradé son opinion d'Achat à Vendre et abaissé son objectif de cours de 71 à 58 euros en raison de perspectives de croissance des bénéfices qui se détériorent rapidement.