L’accord, dont la signature est attendue dans les prochaines semaines, a été approuvé par le comité de sécurité du cabinet indien, présidé par le Premier ministre Narendra Modi, ont précisé les sources sous couvert d’anonymat.
Le contrat porte sur l’achat de 22 Rafale monoplaces et de 4 biplaces, fabriqués par le groupe français Dassault Aviation. Il renforcerait encore les liens de défense entre New Delhi et Paris, la France étant le deuxième fournisseur d’armes de l’Inde. Le contrat profiterait à tout l'écosystème de l'appareil, en particulier aux partenaires Thales et Safran, ainsi qu'à leurs sous-traitants.
Selon l’une des sources, la valeur du contrat s’élèverait à environ 630 milliards de roupies (environ 6,7 Mds€). Le ministère indien de la Défense n’a pas souhaité commenter l’information.
Une visite du ministre français des Armées en Inde est prévue en amont de la signature de l’accord, ont ajouté les sources.
Cette acquisition s’inscrit dans la volonté de l’Inde de moderniser ses forces armées, de réduire sa dépendance aux équipements d’origine soviétique et de stimuler sa production d’armement nationale, alors qu’elle reste l’un des plus gros importateurs d’armes au monde.
Le renforcement des capacités aéronavales indiennes intervient dans un contexte régional tendu. Selon la marine indienne, la présence militaire chinoise s’est accrue au cours de la dernière décennie, avec notamment le déploiement de navires polyvalents dans la zone. Pékin affirme pour sa part que ces bâtiments servent à des missions de recherche scientifique et à des fins pacifiques.
La Chine dispose également, depuis 2017, d’une base militaire à Djibouti, dans l’ouest de l’océan Indien.
A ce jour, l’armée de l’air indienne exploite déjà 36 Rafale, tandis que la flotte aérienne de la marine repose essentiellement sur des MiG-29 d’origine russe.