Dassault Aviation perd de l’altitude sur la place de Paris, où il se replie de 3,01 % à 918,50 euros l’action. Comme on pouvait s’y attendre, la crise du Covid-19 a marqué de son empreinte les comptes 2020 du constructeur aéronautique. L’an dernier, le groupe a ainsi accusé une chute de 51 % de son résultat net ajusté à 396 millions d'euros. La baisse de 33 % de la contribution de Thales (231 millions d’euros) a pesé. De son côté, le résultat opérationnel ajusté a reculé de 66 % à 261 millions d'euros, d’où il découle une marge de 4,8%, contre 10,4% en 2019.

Pour sa part, le chiffre d'affaires consolidé ajusté s'établit à 5,49 milliards d'euros en 2020, en baisse de 25 % par rapport à 2019. Cette diminution s'explique principalement par la baisse du nombre de livraisons de Rafale Export (13 contre 26 en 2019) et de Falcon (34 Falcon contre 40 en 2019).

En parallèle, les prises de commandes s'inscrivent à 3,46 milliards d'euros, contre 5,69 milliards d'euros en 2019. Elles comprennent notamment le contrat de maintien en condition opérationnelle verticalisé des Atlantique 2 (OCEAN) pour la France et 15 Falcon dont le programme d'avions de surveillance et d'intervention maritime " Albatros " pour la marine française.

Compte tenu de ces éléments, un dividende de 12,30 euros par action sera proposé au titre de l'exercice 2020, soit un payout de 26 %.

Du côté des perspectives, le groupe entend faire progresser son chiffre d'affaires en 2021 et effectuer les livraisons de 25 Rafale et 25 Falcon. En parallèle, le groupe entend continuer le développement du Falcon 6X dont l'entrée en service est prévue pour fin 2022.

Enfin, Dassault Aviation va diviser par 10 la valeur nominale de son action, la ramenant, ainsi, de huit euros à quatre-vingt centimes d'euros. Cette division du nominal aurait lieu au second semestre 2021.

Il s'agit d'aligner la valeur de l'action sur les pairs du secteur, permettre une meilleure accessibilité aux particuliers, et favoriser la liquidité du titre.