Paris (awp/afp) - Les marchés européens se montraient dans l'ensemble optimistes mardi vers midi, en dépit d'une ouverture qui s'annonçait contrastée à Wall Street. Ils profitant notamment de la bonne orientation des valeurs liées au voyage, dans une séance par ailleurs dépourvue de rendez-vous majeurs.

Vers 13h10, Paris accélérait la cadence (+0,74%), tout comme Londres, qui montait de 0,72% au lendemain d'un jour férié. Milan (+0,06%) les rejoignait de justesse dans le vert mais, Francfort restait en retrait (-0,18%). Quant à la Bourse suisse, son indice SMI se trouvait de justesse dans le rouge (-0,05%) vers 13h35.

A Wall Street, l'ouverture s'annonçait hésitante d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains: le Dow Jones grappillait 0,06%, le S&P 500 cédait 0,08% et le Nasdaq reculait de 0,32%.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Hong Kong a fini en hausse. Les Bourses de Tokyo et Shanghai sont restées fermées pour cause de jour férié.

"Les actions européennes se négocient largement à la hausse mardi pour une deuxième séance consécutive" sur fond d'"optimisme concernant la réouverture des économies" tandis que le "taux de vaccination augmente dans la région", commente Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

"L'annonce que la Commission européenne prend des mesures afin de rouvrir le continent à temps pour la saison touristique estivale encourage l'appétit pour le risque" et favorise les titres liés au secteur du voyage, poursuit-elle.

"Aux Etats-Unis, la situation sanitaire s'est sensiblement améliorée. Nous pouvons être raisonnablement optimistes par rapport à la capacité de l'UE de vacciner 60% de sa population d'ici l'été", a souligné pour sa part Vincent Juvyns, stratégiste chez JPMorgan AM, à l'occasion d'une conférence téléphonique

"Donc une reprise franche de l'économie au deuxième semestre est possible, c'est un scénario qui reste valide, selon nous", a-t-il complété.

Pour l'heure, les craintes inflationnistes liées à la vigueur attendue de la reprise, en particulier aux Etats-Unis, semblaient donc mises de côté, même si la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi aura valeur de test pour beaucoup d'investisseurs.

Le PIB des Etats-Unis pourrait croître de 7% en 2021, son rythme le plus rapide depuis le début des années 1980, a prévenu lundi le président de la Fed de New York, John Williams. Il a toutefois jugé "important de ne pas surréagir à (la) volatilité des prix résultant des circonstances uniques de la pandémie".

Après avoir accéléré à la hausse la semaine dernière, le taux américain à dix ans se tendait légèrement ce mardi matin, évoluant autour de 1,62%. Côté indicateurs, seule la balance commerciale des Etats-Unis pour mars est à l'agenda.

La défense en vedette à Paris

Dassault Aviation montait de 6,37% à 968,50 euros après que L'Egypte a confirmé avoir signé avec la France un contrat pour l'achat de trente avions de combat Rafale supplémentaires de la société Dassault, dans un communiqué de l'armée publié dans la nuit de lundi à mardi.

Sur le CAC 40, Thalès gagnait 2,10% à 86,54 euros et Safran prenait 1,75% à 126,94 euros.

Le ciel s'éclaircit pour l'aérien

A Londres, les valeurs du voyage étaient à la fête, portées par l'annonce attendue "d'une liste verte de pays dans lesquels les gens peuvent voyager", selon Mme Griffiths. IAG gagnait 2,84% à 208,55 pence et Easyjet de 2,99% à 1.067,00 pence.

A Francfort, l'aérien se portait bien également: Lufthansa gagnait 2,63% à 11,31 euros après avoir envoyé un signal fort lundi soir avec l'annonce de l'achat de dix nouveaux appareils pour l'après-crise. Dans son sillage, l'opérateur de l'aéroport de Francfort Fraport s'appréciait de 0,56% à 57,46 euros.

Infineon à la peine

Outre-Rhin toujours, le fabricant de semi-conducteurs perdait 3,31% à 32,61 euros malgré un relèvement de ses prévisions annuelles annoncé mardi, entraîné par le mouvement de vente sur les valeurs technologiques.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

La progression des cours du pétrole s'accentuait.

Vers 13h05, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 2,04% à 68,94 dollars. A New York, le baril américain de WTI pour juin gagnait 2,05% à 65,81 dollars.

Dans le même temps, l'euro cédait 0,41% face au billet vert, à 1,2015 dollar.

Le bitcoin reculait de 3,68% à 56'404 dollars.

afp/vj