Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait proche de l'équilibre vendredi (+0,02%) dans les premiers échanges, continuant de digérer les annonces des banques centrales cette semaine et d'évaluer leurs répercussions sur les entreprises.

L'indice CAC 40 grappillait 1,59 point à 7.006,66 points peu après 09H25. La veille, il avait nettement progressé de 1,12%.

Les indices américains, et notamment le Nasdaq à coloration technologique, ont creusé leurs pertes après la clôture du marché Parisien jeudi.

Après la nette hausse de tous les indices mondiaux à la suite de la réunion de la Réserve fédérale américaine mercredi, les investisseurs ont commencé à délaisser les valeurs technologiques, qui ont le plus à craindre de la hausse des taux directeurs et d'une liquidité moins abondante sur les marchés.

Ces valeurs ont besoin d'un environnement monétaire accommodant pour soutenir leur forte valorisation et leur permettre de financer leur croissance et profits futurs.

Cette baisse rappelle "que le virage des politiques monétaires va d'abord mettre la pression sur les actifs dont le prix est excessif, pour ne pas dire extravagant. Néanmoins, les injections de liquidité resteront fortes même si elles sont appelées à baisser rapidement, aux Etats-Unis notamment", estime Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BCG.

Le CAC 40 est toutefois nettement moins exposés aux valeurs technologiques en raison du faible poids du secteur dans l'indice.

Après une semaine à scruter les banques centrales autour du monde, les investisseurs ont été "rassurés" par la feuille de route proposée, qui leur donne de la visibilité, assurent les analystes de Saxo Banque.

"Il y a bien sûr des questions en suspens concernant la trajectoire de l'inflation" nuancent-ils.

Les nouvelles sur le variant Omicron continuaient d'ajouter de l'incertitude. Joe Biden a mis en garde contre "un hiver de maladie grave et de mort" pour les personnes non vaccinées. Il a averti que le variant "va se mettre à circuler beaucoup plus rapidement" aux Etats-Unis.

Sur le front géopolitique, les tensions sino-américaines continuent sur les Ouïghours, avec de nouvelles sanctions des Etats-Unis au nom de la défense de la minorité musulmane de la province chinoise du Xinjiang.

La tech en peine

Les valeurs les plus liées à la technologiques à la Bourse de Paris étaient dans le rouge, comme STMicroelectronics (-1,75% à 41,15 euros), Dassault Systèmes (0,44% à 52,09 euros), ou encore Worldline (-0,45% à 47,12 euros).

Deuxième contrat d'affilé pour Airbus

Le constructeur aéronautique Airbus montait de 0,45% à 102,86 euros, après avoir décroché un nouveau contrat pour 100 appareils de la famille A320neo auprès d'Air France-KLM (+0,37% à 3,75 euros).

Par ailleurs, Aéroports de Paris montait de 2,19% à 107,35 euros au lendemain de l'annonce de la poursuite du rebond du trafic aérien en novembre. Elle a réalisé la meilleure performance depuis le début de la crise du Covid-19 en novembre, à 65,5% de son niveau d'avant-crise.

L'automobile en peine

Renault perdait 0,90% à 29,25 euros et Stellantis 0,70% à 16,72 euros, alors que le marché européen de l'automobile a connu un cinquième mois de baisse en novembre.

Les équipementiers comme Plastic Omnium (-1,25% à 22,20 euros) et Faurecia (-1,24% à 38,91 euros), en souffraient aussi.

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