Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait 0,87% mardi, dans le sillage des marchés chinois plombés par un tour de vis des autorités chinoises sur les entreprises de l'éducation, et malgré les résultats exceptionnels de LVMH.

A 09H55, l'indice vedette CAC 40 perdait 57,14 points, à 6.521,46 points. La veille, il avait terminé en légère hausse de 0,15%.

La Bourse de Hong Kong a brièvement dévissé mardi de plus de 5% en séance, au lendemain d'un premier décrochage sévère, les investisseurs s'inquiétant notamment de nouvelles directives de Pékin à l'encontre de plusieurs secteurs, dont celui du soutien scolaire et d'internet.

Selon John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud, le gouvernement chinois semble vouloir "rester maître de la collecte de données sur les citoyens chinois par des entreprises technologiques privées, car ces données leur donnent du pouvoir et représentent donc une menace pour le parti".

"La pression sur les valeurs chinoises cotées à New York n'a jamais été aussi forte et de plus en plus d'investisseurs redoutent que ce type d'entreprises soient purement et simplement délistées des indices", ajoute-t-il.

Dans ce contexte, même les résultats exceptionnels du groupe LVMH, première capitalisation boursière du CAC 40, ne parvenaient pas à tirer l'indice.

De nombreux comptes de résultats sont attendus ce mardi, dont ceux de trois géants du numérique, Apple, Alphabet, la maison-mère de Google, et Microsoft, prévus après la clôture de Wall Street.

Pour rajouter encore un événement à cette semaine, qui s'annonçait déjà chargée, une réunion de politique monétaire à la Réserve fédérale américaine (Fed) débute ce mardi pour deux jours.

"Il est certain que la politique monétaire restera très accommodante dans un futur proche", explique Tangi Le Liboux, stratégiste chez le courtier Aurel BGC, "mais les investisseurs vont continuer de s'interroger sur sa normalisation possible d'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine, aux Etats-Unis en tout cas".

Côté indicateurs, le Fonds monétaire international (FMI) publiera ses dernières prévisions pour l'économie mondiale. Les investisseurs prendront connaissance des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juin et de la confiance des consommateurs américains en juillet.

LVMH au plus haut

Le numéro un mondial du luxe a vu son bénéfice net décuplé au premier semestre par rapport à celui de 2020 pour atteindre 5,3 milliards d'euros, une hausse de 62% par rapport à 2019, avant la pandémie de Covid-19. Le groupe a notamment enregistré d'excellentes performances dans sa principale division, la mode. L'action LVMH prenait 0,46% à 676,50 euros.

Worldline dévisse

Worldline a publié mardi un chiffre d'affaires de 2,27 milliards d'euros au premier semestre, stable par rapport à 2020 et tout juste conforme aux attentes des analystes. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels. Son action chutait de 6,91% à 78,99 euros.

Dassault Systèmes récompensé

L'éditeur de logiciels français Dassault Systèmes (+3,14% à 45,77 euros) a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats pour l'exercice 2021, porté par une "forte demande" sur "toutes les lignes de produits" et "toutes les zones géographiques".

Michelin ne convainc pas

Le géant français des pneumatiques a revu à la hausse lundi ses prévisions pour l'année 2021 après avoir enregistré un bon premier semestre, malgré des problèmes d'approvisionnement. Mais ne convainquait pas pour autant mardi en Bourse: le titre reculait de 0,70% à 134,30 euros.

Lagardère bondit

L'action Lagardère bondissait de 7,45% à 22,14 euros. Le groupe a réduit sa perte nette au premier semestre à 171 millions d'euros, une amélioration sensible par rapport à la même période l'an dernier (-422 millions d'euros), quand le groupe était très durement touché par le confinement.

Edenred relève ses objectifs

La société française de services prépayés Edenred (-4,35% à 48,84 euros), maison mère de Ticket Restaurant, a annoncé relever ses objectifs annuels après avoir renoué avec son niveau de "croissance d'avant-crise" sanitaire au premier semestre 2021.

Sodexo veut racheter des crèches

Le groupe Sodexo (-0,86% à 73,98 euros) a annoncé mardi être entré en négociations exclusives avec le groupe Grandir pour "combiner leurs activités" de crèches, avec pour ambition de créer un leader mondial du secteur.

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