Dericherbourg a réalisé au premier semestre 2018/2019 clos fin mars un bénéfice net en repli de 16,3% à 31,6 millions d'euros, pénalisé par le ralentissement de la croissance économique et un environnement incertain. Le résultat opérationnel s’élève à 48,1 millions proche de celui de l’an dernier, en raison d'une base de comparaison favorable. L’Ebitda courant atteint 93,4 millions, en diminution de 7%, affecté par la baisse d'activité du recyclage de ferrailles. Il représente 6,8% du chiffre d’affaires, ratio voisin de celui de l’an passé (6,9%).

Le chiffre d'affaires est ressorti à 1,38 milliard, en baisse de 5,7%. La progression de celui de l'activité Multiservices ne compense pas la baisse de l'activité Services à l'Environnement.

Dans l'activité Services à l'Environnement, le groupe observe que les tensions commerciales (Chine – Etats-Unis), et géopolitiques s'accentuent plutôt qu'elles ne diminuent. La conjoncture économique est plutôt porteuse de risques baissiers (secteur automobile, et secteur de l'acier en Europe) que haussière.

A court terme précise le groupe, le prix élevé du minerai de fer pourrait servir de support à celui des ferrailles. Les difficultés structurelles liées à l'évacuation des résidus de broyage ne peuvent se résoudre en quelques mois, même si des solutions temporaires ont été trouvées.

Dericherbourg assure qu'il continuera à prouver la résilience de son business model, et sa réactivité. Cette situation devrait lui permettre de renforcer son positionnement concurrentiel sur ses marchés.

La politique d'investissement afin d'améliorer de manière continue son outil industriel en ligne avec l'évolution des techniques de tri et des contraintes environnementales sera poursuivie.

Selon Derichebourg, cette stratégie, combinée à une structure financière très solide et la vision stratégique à long terme de son actionnariat familial lui confère un statut de consolideur structurel qui lui permettra de profiter de cette situation pour procéder à des acquisitions stratégiques lorsque les valorisations du secteur seront redevenues attractives.

Dans l'activité Multiservices, le chiffre d'affaires devrait progresser modérément au second semestre, et le second semestre sera meilleur que le premier en termes de résultats. Un rattrapage du retard enregistré au premier semestre est envisageable, toutes choses égales par ailleurs.