Derichebourg (-0,73% à 2,724 euros) ne profite pas de la dynamique boursière parisienne. Le spécialiste du recyclage et des services a réalisé au premier semestre 2019/2020 clos fin mars un bénéfice net en baisse de 26,5% à 22,4 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s’élève à 33,4 millions, en retrait de 34,4%. L'Ebitda courant s’élève à 91,5 millions, en baisse de 2,1%.

Il tient compte de l'application de la norme IFRS 16, qui a pour effet de le majorer de 10,4 millions par rapport à ce qu'il était avec l'application de la norme IAS 17.

Le chiffre d'affaires progresse de 6,1%, sous l'effet d'acquisitions réalisées l'an passé (Propreté) ou en début d'exercice (travail temporaire), et d'une croissance organique nette dans le métier Propreté.

Dans les services aéronautiques, le chiffre d'affaires a commencé à décroître (–10%), principalement sur le mois de mars.

Derichebourg a indiqué que l'impact de deux semaines de confinement était notable sur les activités du groupe, en dépit des mesures d'activité partielle. Selon le groupe familial, il amplifie une dégradation de l'environnement économique déjà perceptible dans l'activité services à l'environnement.

LCM a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 5 euros sur le titre, observant que les perspectives sont naturellement mitigées malgré quelques notes positives.

L'activité Recyclage semble ainsi avoir redémarrée rapidement même si celle-ci est encore loin des niveaux pré Covid 19.

Les différents pôles du Multiservices seront affectés à différents niveaux, dans l'ensemble tous contenus, à l'exception notable des services liés à l'Aéronautique, bien margés, et naturellement très fortement affectés par tout le ralentissement de la filière à venir.

En conséquence les prévisions du courtier qui avaient déjà été abaissées durant la période de confinement sont à nouveau ajustées à la baisse avec un résultat opérationnel courant pour l'ensemble de l'exercice désormais attendu à 57,5 millions d'euros (contre 71,3 millions).

Malgré cet ajustement le groupe demeure toujours dans une zone de valorisation favorable, estime LCM.

De plus ajoute-t-il, les thématiques de recyclage et de relocalisation de la matière première devraient servir le groupe qui demeure un best in class de son secteur et devrait donc pouvoir tirer parti de ce ralentissement économique comme il l'a démontré lors des précédentes crises.