Francfort (awp/afp) - La deuxième banque allemande Commerzbank a fait état jeudi d'une perte nette de 69 millions d'euros (74 milloins de francs suisses) au troisième trimestre, causée par d'importantes provisions sur ses crédits en portefeuille et des charges de restructuration

De juillet à septembre, les recettes ont reculé sur un an de 7%, à 2,03 milliards d'euros, dan sle contexte d'un ralentissement des activités avec la clientèle d'entreprises provoqué par la crise sanitaire.

Le résultat opérationnel s'est lui affaissé de près de deux tiers, à 168 millions d'euros, selon un communiqué, plombé par les provisions pour risques qui ont plus que doublé sur un an. Leur cumul atteint désormais 1,07 milliard d'euros depuis le début de l'année, a précisé la banque.

La banque part toujours du principe qu'elle devra provisionner "entre 1,3 milliard d'euros et 1,5 milliard d'euros" pour couvrir les pertes potentielles sur des crédits en souffrance, ajoutant que cela "sera aussi dépendant de l'évolution de la pandémie de coronavirus".

Comme sa rivale Deutsche Bank, elle doit parallèlement redoubler d'efforts pour diminuer ses coûts, notamment en supprimant des milliers de postes et une bonne partie de son réseau d'agences, dont environ 200 ont fermé de juillet à septembre.

Ces opérations ont engendré 201 millions d'euros de charges de restructuration et fait plonger le résultat du trimestre dans le rouge.

Commerzbank a par ailleurs confirmé s'attendre à terminer l'année sur une perte nette, qui serait la première depuis 2009.

La banque au logo jaune, détenue à près de 16% par l'Etat allemand, avait affiché un gain net de 644 millions d'euros l'an dernier.

La tâche de remettre la banque sur de bons rails reviendra à son nouveau patron à compter de 2021, Manfred Knof, en provenance de Deutsche Bank.

Il remplacera Martin Zielke, démissionnaire depuis juillet après avoir essuyé de vives critiques de fonds actionnaires visant une stratégie coûteuse, basée sur la conquête de clientèle sans produire de résultats suffisants jusqu'ici.

afp/jh