L'opérateur boursier London Stock Exchange réunit jeudi son conseil d'administration afin de discuter des offres de reprise de sa filiale Borsa Italiana, ont indiqué trois sources proches du dossier à Reuters.

Détenue depuis 2007 par le London Stock Exchange, Borsa Italiana, qui opère la Bourse de Milan, est mise en vente afin de permettre au groupe britannique d'obtenir le feu vert des autorités européennes au rachat de l'entreprise de données et d'analyses financières Refinitiv.

LSE a reçu trois offres de reprise non engageantes de la part d'Euronext, de l'opérateur boursier suisse SIX et de l'allemand Deutsche Börse, ont indiqué les sources.

LSE n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire.

L'opérateur boursier SIX est prêt à s'associer à un partenaire italien dans le cadre de son offre sur la Bourse de Milan et proposerait des garanties en termes de gouvernance ainsi qu'une représentation au sein de son conseil d'administration, a déclaré son directeur général.

Dans un entretien publié jeudi par le Corriere della Sera, Jos Dijsselhof précise que le groupe suisse est prêt à concevoir une structure de gouvernance pour Borsa Italiana et sa plate-forme d'échanges obligataires MTS prenant en compte les intérêts de l'Etat italien et de l'ensemble du pays.

"Nous sommes tout à fait prêts à discuter d'une implication significative des acteurs italiens dans Borsa Italiana et/ou MTS pour renforcer notre engagement à l'égard du pays (...) et à inviter des représentants italiens à siéger à notre conseil d'administration et à notre comité exécutif", dit-il.

De son côté, Euronext, opérateur de la Bourse de Paris, a déposé en début de semaine une offre sur Borsa Italiana, en partenariat avec la CDP (Cassa depositi e prestiti) italienne, contrôlée par l'Etat, et la banque Intesa Sanpaolo.

Des sources ont indiqué lundi que l'offre de SIX sur la Bourse de Milan étaient plus élevées que celles déposées par Euronext et Deutsche Börse.

Les trois offres concurrentes valorisent Borsa Italiana entre 3,5 milliards et 4 milliards d'euros, a précisé une de ces sources.

(Pamela Barbaglia à London, Valentina Za à Milan et Tom Sims à Frankfurt, version française Jean-Philippe Lefief et Blandine Hénault, édité par)