Stockholm (awp/afp) - La Suède et le Danemark ont été contraints d'augmenter plus que prévu leur participation dans la compagnie aérienne scandinave SAS, au terme du plan de sauvetage de plus d'un milliard d'euros entraîné par la crise du coronavirus, et dont les résultats ont été publiés vendredi.

Après ce plan de recapitalisation lancé en août, qui repose principalement sur des conversions de titres de dette en actions, l'Etat suédois et l'Etat danois possèdent désormais chacun 21,8% de SAS, indique la compagnie dans un communiqué. Avant la crise, leurs parts respectives étaient de 14,8% et 14,2%, selon le site internet du groupe.

Comme de nombreuses compagnies aériennes, SAS souffre lourdement des effets du Covid-19 sur le secteur: l'entreprise affiche des lourdes pertes et a lancé fin avril un plan de suppression de 5000 postes, soit 40% de son personnel, principalement dans les trois pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède).

Les négociations de ce plan social "ont maintenant été finalisées et en conséquence 5000 employés ont reçu des notifications" de licenciement, a indiqué une porte-parole à l'AFP.

Après être tombé à pratiquement zéro en avril, l'activité de la principale compagnie scandinave affiche encore un recul considérable: en septembre, le chiffre d'affaires mensuel était ainsi en recul de plus de 85%, à 448 millions de couronnes (46 millions de francs suisses).

Le plan de recapitalisation annoncé en août avoisine au total les 1,2 milliard d'euros (1,3 milliard de francs suisses).

"Je suis reconnaissant du soutien affiché par nos principaux actionnaires, le gouvernement suédois, le gouvernement danois et la Fondation Knut et Alice Wallenberg, à travers le processus de recapitalisation", a affirmé le PDG de SAS Rickard Gustafson dans un communiqué.

"Pour la suite, notre objectif est de mener à bien notre business plan destiné à adapter SAS à un marché avec une moindre demande, et de redevenir une compagnie rentable et plus durable quand le monde se remettra de la pandémie de Covid-19", a-t-il poursuivi.

La crise du coronavirus a conduit nombre de gouvernements européens à voler au secours de leurs compagnies historiques, comme Paris avec Air France ou Berlin avec Lufthansa.

afp/jh