FRANCFORT, 25 mai (Reuters) - Vonovia, le premier groupe d'immobilier résidentiel d'Europe, a présenté une offre d'achat amicale sur son concurrent allemand Deutsche Wohnen pour un montant d'environ 18 milliards d'euros, une opération qui doit lui permettre de mieux assumer ses futurs investissements dans l'isolation thermique.

Selon l'accord conclu, Vonovia paiera 52 euros par action et les actionnaires de Deutsche Wohnen conserveront le droit à un dividende de 1,03 par action, a annoncé lundi soir Vonovia dans un communiqué.

Cela représente une prime d'environ 18% par rapport au dernier cours de clôture de vendredi, a ajouté le groupe.

L'action Deutsche Wohnen était attendue en hausse de 16,7% dans les échanges en avant-Bourse, tandis que le titre Vonovia est indiqué en baisse de 1,6%.

Rolf Buch, président du directoire de Vonovia, qui possède des biens immobiliers dans des villes allemandes, autrichiennes et suédoises, a évoqué la nécessité de rendre les appartements plus efficaces sur le plan énergétique et plus adaptés aux personnes âgées.

"Le regroupement avec Deutsche Wohnen nous donne désormais la possibilité de relever efficacement ces défis", a t-il déclaré.

Les économies de coûts programmées de 105 millions d'euros par an à partir de fin 2024 proviendront principalement des services techniques partagés et de la gestion du portefeuille immobilier pour un nombre combiné d'appartements de plus de 500.000.

Vonovia a déclaré disposer d'un financement relais de 22 milliards d'euros destiné à l'opération, qui sera refinancé par des mesures comprenant une émission d'actions de huit milliards d'euros au second semestre 2021, après la clôture de la transaction.

"Cela a du sens d'un point de vue stratégique", ont déclaré les analystes de Jefferies dans une note, ajoutant toutefois que les synergies attendues étaient faibles.

Deutsche Wohnen, dont les immeubles sont principalement situés à Berlin, a dit soutenir l'offre de rachat. (Ludwig Burger avec la contribution de Christoph Steitz; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)