L'ancien leader mondial du financement du secteur public, contraint au démantèlement à l'automne 2011, a ajouté que son bilan avait été ramené à 238 milliards d'euros, en baisse de 119 milliards depuis la fin de 2012 et de neuf milliards sur la période juillet-septembre.

Ex-banque internationale, Dexia est désormais essentiellement un portefeuille de prêts et d'obligations en phase d'écoulement.

En Bourse, le titre est devenu un "penny stock" mais ses résultats comptent parce que la France, la Belgique et, dans une moindre mesure, le Luxembourg garantissent sa dette de 85 milliards d'euros. Ces Etats ont consacré plusieurs dizaines de milliards d'euros au sauvetage du groupe et les pertes de ce dernier pèsent encore sur les finances publiques dans un contexte d'austérité budgétaire.

L'action Dexia s'échangeait à 0,05 euro vendredi matin. Elle avait culminé à plus de 22 euros en 2007, avant la crise financière.

La banque, détenue à 95% par les Etats français et belge, a accusé une perte nette de 988 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2013. L'an dernier, les pertes étaient de 1,2 milliard sur le troisième trimestre et de 2,4 milliards sur neuf mois.

Les revenus des portefeuilles ont diminué de 40 millions d'euros par rapport au deuxième trimestre, partiellement due à la perte de 13 millions d'euros de commissions perçues par ses entités française, notamment Sofaxis, mais également au reclassement en catégorie de crédits douteux de certains actifs.

En revanche, ses coûts de refinancement ont diminué de 23 millions d'euros sur le trimestre grâce à l'augmentation du recours à un financement dans le cadre du programme de garantie des Etats pour 2013 et à la réduction de 23% à 19% de la part du financement, plus onéreux, via la Banque centrale européenne.

Dexia a également bénéficié de la forte baisse des frais à payer pour la garantie des Etats, ramenée à cinq points de base par an contre 85 points en moyenne en 2012.

Depuis le début de l'année, les garanties ont coûté 131 millions d'euros, contre 743 millions sur l'ensemble de 2012.

Dexia s'est vue retirer toutes ses activités, y compris ses activités de crédit au secteur public et sa banque de détail.

La vente de sa dernière activité commerciale de taille, sa société de gestion Dexia Asset Management, à New York Life Investments, est actuellement en cours.

Philip Blenkinsop, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand