Les actions émergentes sont restées largement à la traîne par rapport aux actions des marchés développés, une sous-performance qui, selon les prévisions, devrait se prolonger en 2014, estime Dexia AM. Alors que la croissance économique couplée à un éventuel rebond des bénéfices joue en faveur des actions américaines et européennes, les actions émergentes font actuellement l'objet d'une révision en baisse structurelle de leur niveau de valorisation, souligne le gérant.

Le FMI a largement revu à la baisse ses prévisions de croissance économique (entre 2011 et 2013) pour les grands marchés émergents que sont le Brésil, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud. Ces révisions à la baisse sont en grande partie liées à une diminution de la croissance potentielle à long terme. La chute des valorisations est dès lors une conséquence logique d'une croissance économique plus faible et d'une baisse de la rentabilité.

A court terme, la relance économique aux Etats-Unis et l'affermissement du dollar américain devraient continuer à pénaliser la performance relative des marchés émergents, prédit Dexia AM. L'on assiste à une inversion de tendance au niveau des flux actions, aujourd'hui en faveur des marchés développés.

Dans ce climat, les investisseurs préfèreront sans doute les actions japonaises aux actions émergentes, même si les actions japonaises marquent actuellement une pause après le robuste rebond de 2013, dont le potentiel n'est cependant pas encore totalement épuisé. Les investisseurs devront miser sur un renforcement de la politique monétaire liée à "Abenomics", la valorisation du marché restant largement attractive.