Faro (awp/afp) - La compagnie aérienne britannique EasyJet a inauguré mardi une nouvelle base à Faro, dans le sud du Portugal, peu après l'ouverture d'une autre à Malaga, dans le sud de l'Espagne, pariant sur la reprise du tourisme après le trou d'air provoqué par la pandémie.

"Nous sommes plus que prêts à jouer un rôle dans la reprise" économique, a déclaré le directeur général d'EasyJet, Johan Lundgren, alors que le transporteur à bas-coûts a énormément souffert d'un trafic aérien réduit encore quasiment à néant fin 2020 et début 2021.

EasyJet, qui disposait déjà de deux bases au Portugal, renforce ainsi sa présence dans le pays avec une nouvelle base saisonnière à Faro, qui fonctionnera de mars à octobre.

La région de l'Algarve est la principale porte d'entrée des touristes britanniques au Portugal, ayant accueilli en 2019 près de 3,6 millions de vacanciers étrangers, dont un tiers en provenance du Royaume-Uni.

Le Portugal s'était félicité du fait que les restrictions aux voyages entre les deux pays ont été levées à la mi-mai, mais Londres les a rétablies trois semaines plus tard au grand dam de la filière touristique.

"C'est un signe positif" qu'EasyJet "mise sur cette région à un moment critique", a déclaré mardi à Faro le ministre portugais de l'Economie, Pedro Siza Vieira.

La compagnie y disposera de trois Airbus A320 qui assureront des vols vers 21 destinations européennes comme Amsterdam, Londres, Paris, Milan ou Genève.

"Cette nouvelle base montre l'importance d'accélérer le développement de nouvelles destinations" contribuant à la reprise du trafic, a souligné Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports, filiale du groupe français de BTP et de concessions qui gère les aéroports portugais.

En 2019, Easyjet avait transporté quelque 7,2 millions de passagers depuis et vers le Portugal, où la compagnie employait déjà 325 personnes, auxquelles s'ajouteront 100 nouveaux emplois directs en Algarve.

TAP Air Portugal, de loin la première compagnie aérienne basée au Portugal, doit en revanche réduire son opération dans le cadre d'un plan de restructuration négocié avec Bruxelles en contrepartie d'une aide publique ayant conduit à sa renationalisation.

afp/rp