PARIS, 1er décembre (Reuters) - Les syndicats du
personnel navigant d'EasyJet ont maintenu jeudi leur
menace de grève pour les fêtes de Noël après une réunion avec la
direction qui n'a pas permis, selon eux, d'obtenir suffisamment
d'avancées salariales, a-t-on appris de source syndicale.
Le SNPNC et l'UNAC, qui représentent la majorité des
hôtesses et stewards d'EasyJet en France, réclament une
augmentation de 8% de leurs salaires afin de couvrir l'inflation
- laquelle était à 7,1% en novembre dernier - et la hausse du
coût de leur mutuelle, changée récemment.
Ces négociations, qui doivent prendre fin au 7 décembre,
interviennent dans un climat social tendu dans le secteur
aérien, alors que la fréquentation doit atteindre un pic à Noël
après trois années de difficultés liées à la crise sanitaire.
Les syndicats de stewards et hôtesses d'Air France
UNAC et SNGAF ont eux aussi déposé un préavis de grève du 22
décembre au 2 janvier. Ils réclament la signature d'un accord
collectif provisoire pour remplacer l'accord déterminant leurs
acquis sociaux venu à expiration fin octobre.
A l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, les salariés du
groupe ADP chargés de l'approvisionnement en énergie se sont mis
en grève en début de semaine pour réclamer davantage
d'embauches, a-t-on appris auprès de FO-ADP.
D'autres mouvements perturbent en ce moment le
ravitaillement en carburant des avions et une grève est aussi
survenue dans le transport de fret d'Air France, selon la CGT.
Les services douaniers britanniques ont aussi prévu
d'arrêter de travailler pendant les fêtes, ce qui devrait causer
de fortes perturbations dans les aéroports outre-Manche.
"Le climat est tendu. Dans beaucoup d'entreprises, les
négociations salariales ne donnent pas grand-chose et il y a un
vrai manque d'effectifs", a dit à Reuters Cécile Jalat de la CGT
Roissy-Charles de Gaulle.
La direction d'EasyJet précise bien qu'il n'y a pas pour le
moment de préavis de grève déposé en France.
"Nous continuerons de travailler dur pour trouver une
solution et faisons tout pour éviter tout impact sur nos
clients", a déclaré un porte-parole en amont de la réunion.
EasyJet n'a pas souhaité faire connaître ses propositions.
La compagnie aérienne a déclaré que si des grèves étaient
annoncées, toutes les propositions effectuées jusque-là par la
direction serait retirées, selon un email envoyé aux syndicats
que Reuters a pu consulter.
La compagnie britannique emploie 1.800 salariés en France
dont 1.000 personnels de cabine.
(Joanna Plucinska et Caroline Pailliez, édité par Jean-Stéphane
Brosse)