Le hasard est cruel. Au moment où HSBC dégradait nettement son objectif de cours sur EDF dans une note sobrement baptisée « la fin de la renaissance nucléaire », Citigroup relevait sa recommandation de Neutre à Achat sur sa petite soeur spécialisée dans les énergies renouvelables, EDF Energies Nouvelles.

Résultat : alors qu'EDF stagne aux alentours de 28,50/29 euros, en repli de 30% sur un an, EDF EN, sa filiale à 50%, progresse de 2,48% à 38,62 euros, en hausse de 17% depuis un mois et au plus haut depuis près de trois ans. Et ce beau parcours n'est pas terminé, assure Citigroup qui a porté son objectif de cours de 38,50 à 41 euros.

L'action a affiché une forte performance ces dernières semaines en raison de l'amélioration du sentiment positif liée au retour des problèmes réglementaires concernant les technologies de production d'énergies non renouvelables, souligne le broker. Pour autant, cette hausse n'empêche pas l'analyste de parier sur la poursuite du rally, d'autant que ce potentiel de croissance ne serait pas encore pris en compte par le marché.

Comme l'ensemble de la filière verte, EDF EN affiche en Bourse une solide progression depuis le 11 mars. Les investisseurs estiment que le secteur va connaître une hausse des investissements au détriment du nucléaire, après l'accident de la centrale japonaise de Fukushima. Selon certains la catastrophe nippone va créer un cadre favorable aux énergies renouvelables et pourrait faire évoluer les réflexions sur les choix technologiques.

Par ailleurs, le drame japonais semble servir de révélateur à la sous-performance boursière enregistrée l'an dernier par les spécialistes de l'énergie renouvelable.