Paris (awp/afp) - Eiffage, géant français du BTP et des autoroutes, a essuyé une perte nette au premier semestre à cause de la crise du coronavirus, a-t-il annoncé mercredi, promettant toutefois un net redressement pendant la deuxième moitié de l'année.

Au premier semestre, le groupe, numéro 3 français du BTP derrière Bouygues et Vinci, a subi une perte nette de huit millions d'euros, contre un bénéfice de 290 millions un an plus tôt. Ses revenus ont chuté de 18,9% à 6,9 milliards.

Cette baisse du chiffre d'affaires "est totalement liée au Covid", a résumé Benoît de Ruffray, PDG d'Eiffage, lors d'une présentation des résultats sur internet.

Le groupe est affecté à deux titres. Ses chantiers ont été perturbés par le contexte sanitaire et son autre grande activité, l'exploitation d'autoroutes, a pâti de la réduction drastique des déplacements.

Eiffage a également une petite présence dans les aéroports mais celle-ci est bien moindre que celle de son concurrent Vinci. Elle se concentre par ailleurs en France, alors que de nombreuses incertitudes pèsent encore sur les voyages internationaux.

Le groupe a observé une chute semblable de son chiffre d'affaires dans ces deux grandes branches - travaux, d'un côté, autoroutes et aéroports, de l'autre -, mais des situations contrastées selon les pays.

"Les mesures de confinement choisies par les gouvernements ont eu des impacts très différenciés", a souligné M. Ruffray.

Sur les chantiers, l'activité a, ainsi, peu subi la crise en Allemagne, alors qu'elle s'est effondrée pendant des semaines en France.

Pour l'avenir, Eiffage prévient qu'il subira une "baisse marquée" de ses revenus et de ses bénéfices cette année, mais pas une perte. Il promet, en effet, que ses résultats "se redresseront sensiblement" pendant la deuxième moitié de 2020.

Le groupe compte surtout sur son activité de chantiers dans laquelle, malgré la crise, il a continué à faire gonfler son carnet de commandes, gage de revenus à venir.

En revanche, il juge la situation encore trop incertaine sur ses autoroutes - malgré une nette reprise du trafic - et ses aéroports pour s'y aventurer à des prévisions précises.

afp/rp