Rapport climat 2022

Notre engagement pour l'avenir

SOMMAIRE

INTRODUCTION

Sommaire et contexte .................................................................................................................................. Page 02

Le nouveau contexte du Pacte vert pour l'Europe et de la taxonomie ........... page 03

  • 01 GOUVERNANCE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET RSE

    Éditorial du président-directeur général ..................................................................................... page 04

    Un conseil d'administration impliqué ............................................................................................ page 05

    Une direction financière mobilisée ................................................................................................... page 05

    Une gouvernance bas carbone qui irrigue tous les métiers du Groupe ......... page 06

    Dialoguer avec les parties prenantes ............................................................................................. page 07

  • 02 STRATÉGIE RESPONSABLE ET ENGAGEMENTS DU GROUPE

    La stratégie climat d'Eiffage ................................................................................................................... page 09

    Maîtriser nos risques ...................................................................................................................................... page 10

    Mesurer nos engagements ...................................................................................................................... page 11

    Les fournisseurs, acteurs du bas carbone .................................................................................. page 15

    Faits marquants de la stratégie climat en 2021 .................................................................... page 16

  • 03 OPPORTUNITÉS DE l'ÉCONOMIE BAS CARBONE

    Réduire les émissions internes du Groupe

    Transports ................................................................................................................................................................ page 18

    Consommations ................................................................................................................................................. page 19

    Production .............................................................................................................................................................. page 19

    Éviter les émissions pour nos clients

    Conception et construction bas carbone ................................................................................... page 20

    Économie circulaire ........................................................................................................................................ page 24

    Sobriété et efficacité énergétique, énergies renouvelables et

    captation carbone ...................................................................................... page 27

    Écomobilités ......................................................................................................................................................... page 30

  • 04 MESURES ET OBJECTIFS DE RÉDUCTION

Collecter et fiabiliser la donnée carbone .................................................................................... page 31

Émissions de CO2 et objectifs de réduction

Scopes 1 et 2 - année 2021 - France et international ................................................... page 32

Scope 3 amont - année de référence 2019 - France et international ............. page 33

Scope 3 aval - année de référence 2019 - France et international .................... page 34

Glossaire ................................................................................................................................................................... page 36

Alerte rouge des scientifiques

Le 6ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental du climat (GIEC) a été rendu public en février 2022. Avec + 1,09 °C en 2021, le constat est clair et les effets dévastateurs déjà visibles : instabilité énergétique, dégradation des écosystèmes, accès inégal à l'eau potable, appauvrissement… Le GIEC estime ainsi à 132 millions le nombre de personnes menacées d'ici 2030 par l'extrême pauvreté, et à un milliard les habitants de zones côtières qui risquent de subir la montée des eaux d'ici 2050. Il alerte également sur l'inadéquation des moyens mis en œuvre et invite à multiplier les efforts financiers dans des secteurs clés comme la transition énergétique, la gestion de l'eau, l'adaptation des cultures ou encore la préservation des milieux naturels.

Économie européenne bas carbone : soutenue par le Green Deal, et renforcée par les bouleversements géopolitiques

L'année 2021 aura vu naître une ambition européenne exceptionnelle, celle d'une économie réellement durable pour le continent. Le « Fit for 55% », le « Green Deal » et la taxonomie européenne constituent en effet de puissants outils capables d'influencer la stratégie de long terme de l'entreprise autant que son quotidien.

Quant à 2022, ce début d'année est déjà profondément marqué par le plus grave bouleversement géopolitique en Europe depuis 1945. Au-delà du drame humain indicible, la guerre en Ukraine met en lumière les enjeux de souveraineté énergétique, dont le premier accélérateur est la sobriété et l'efficience énergétique. Cette brutale prise de conscience souligne l'absolue nécessité de produire des matériaux européens renouvelables, bas carbone, locaux, circulaires, économes et sobres. En un mot, durables.

Le nouveau contexte du Pacte vert pour l'Europe et de la taxonomie

Le Green Deal ou Pacte vert, acté en décembre 2019, matérialise la plus forte ambition au monde de transformation d'une économie à l'échelle d'un continent entier, voire à l'échelle planétaire si on prend en compte les volumes d'échanges de biens et de services, et les96 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES D'EIFFAGE EST RÉALISÉ EN EUROPE capacités d'investissement des acteurs économiques européens. Les mesures phares sont :

96 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES D'EIFFAGE EST RÉALISÉ EN EUROPE 96 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES D'EIFFAGE EST RÉALISÉ EN EUROPE

  • la réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 ;

  • l'atteinte de la neutralité carbone au plus tard en 2050 ;

  • l'entrée en vigueur du règlement "Taxonomie" le 1er janvier 2021, une classification fine des activités économiques considérées « vertes » ou « durables » selon une définition commune aux 27 États-membres de l'Union européenne. Fondée sur une approche sociale et environnementale systémique du développement économique (cf. infographie ci-dessous), cette définition fournit aux acteurs financiers une compréhension commune des activités économiques à soutenir et dont le risque de dépréciation est susceptible d'être mieux maitrisé dans un contexte de défi climatique.

Eiffage publie donc, dès l'année de reporting 2021, la part de ses activités éligibles à la taxonomie européenne au titre du chiffre d'affaires (CA), des dépenses d'investissement (Capex) et des dépenses opérationnelles (Opex), résultant de produits et/ou de services associés à des activités économiques considérées comme durables, au sens de ce règlement et de ses actes délégués ; et ce, pour les deux premiers objectifs d'atténuation du changement climatique et d'adaptation aux conséquences du changement climatique.

CONDI1TI.ONS

  • 1. Contribution substantielle à un ou plusieurs objectifs selon trois critères de validation

    1. ContrCibounttiorinbustuibosntasunbtisetlalentà ieullneoà uupnluosuiepulursioebujrescotibfsjectifs selon trois critères de validation

    OBLIGATOIRES

  • 2. Aucun préjudice causé à l'un des six objectifs (« Do not significant harm »)

selon trois critères de validation

1. Contribution substantielle à un ou plusieurs objectifs selon trois critères de validation

CONDCITOIONNDSITIO2N.SAucunApucujnudpircéejucdaiucecà aul'suénà dle'usnsdixeos bsjiexcotbifsjectifs (« Do not significant harm »)

2.

3. Respect des normes sociales (de l'OCDE et de l'OIT)

(« Do not significant harm »)

OBLIGAOTBOLIIGREASTOI2RE. SAucun préjudice causé à l'un des six objectifs (« Do not significant harm »)

CONDITIONS OBLIGATOIRES

3. Res3p.eRcetsdpesctndoerms enos rsmoceisalseosc(idaelel'sO(CdDeEl'OetCdDeEl'eOt IdTe) l'OIT)

3. Respect des norm1e.sAstotcéianlueast(idoenl'OdCuDcEhaentgdeml'OenITt )climatique

OBJECOTBIFJSECTIFS

OBJECTIFS

1. Atténuati3o.nRdeusscohaunrgcems eanqtucalimtiaqtuiqeuse et marines - Protection OBJECT2IF.SAd2a.pAtadtaiopntaatuiocnhaanugcehmaenngtecmliemnattciqliumeatique

1. Atténuation

2. Adaptation au changement climatique

1. Atténuation du chadnugcehmaenngtecmliemnattciqliumeatique

2. Adaptatio4n. Éaucochnaonmgeiemecnirtcculilmaairteique

3. Ressources aquatiques et marines - Prot-ecPtriontection

3. Ressources aquatiques et marines

4. Éc4o.nÉocmoineocmiriceuclairirceulaire

3. Ressource5s. Paoqluluattiioqnu-esPreévtenmtioanrientecosn-trPôlreotection

6. Biodiversité et écosystèmes - Protection et restauration 4.Économie circulaire

5. Pollution - Prévention et contrôle 5. Pollution - Prévention et contrôle

6. Biodiversité et écosystèmes - Protection et restauration6. Biodiversité et écosystèmes - Protection et restauration

5. Pollution - Prévention et contrôle

6. Biodiversité et écosystèmes - Protection et restauration

96 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES D'EIFFAGE EST RÉALISÉ EN EUROPE

Pays PaysPays

Pays

France

Chiffre

ChiffCdre'haiffffarieres 2021 Cd'haiffdare'iareffsa2ir0e2s 12021

FrancFerance FranceAllemagne AllemAallgenmeagne AllemaBgenelux BeneBluexnelux BeneluExspagne EspagEsnpeagne

d'aff1a3ir,e7sM2d0s21 13,71M3d,7sMds

13,7 1M,3dMs ds

1,3 M1d,3s Mds

1,3 M1d,3sMds

1,3 M1d,3s Mds

1,3 M0d,9sMds

0,9 M0d,9s Mds

Autres pays UE Espagne AutreAsuptraeysspUaEys UE

0,7 Mds 0,9 Mds

0,7 M0d,7s Mds

Pays hors UE Autres pays UE Pays Phaoyrs hUoErs UE

  • 0,7 Mds

    0,8 Mds

    Groupe Pays hors UE GrouGpreoupe Groupe

  • 0,8 M0d,8s Mds18,7 Mds0,8 Mds18,71M8,d7sMds18,7 Mds

GOUVERNANCE DES ENJEUX CLIMATIQUES ET RSE

01

Rappel des décisions majeures de 2021

La gouvernance de l'entreprise intègre pour le Groupe les objectifs de contribution à l'atténuation du changement climatique et d'adaptation aux conséquences du défi climatique. Ceci se traduit notamment par :

  • une stratégie bas carbone ambitieuse ;

  • une valorisation dans ses offres des solutions bas carbone ;

  • le renforcement du Groupe dans des secteurs clés, acteurs de la transition écologique.

Avec le choix de la trajectoire 1,5 °C appliquée à tous les métiers du Groupe, les objectifs de réduction d'émissions de CO2 atteignent :

  • moins 46 % sur les scopes 1 et 2 d'ici 2030 ;

  • moins 30 % sur le scope 3 amont d'ici 2030 ;

  • moins 30 % sur le scope 3 aval direct d'ici 2030 ;

  • la neutralité carbone au plus tard en 2050.

Eiffage s'engage dans la Science-Based Targets initiative (SBTi) :

  • pour la vérification des méthodes de calculs et des objectifs de réduction d'Eiffage ;

  • pour actualiser sa démarche en fonction des recommandations de la communauté internationale.

Éditorial

Une décennie !

C'est à peu près ce qu'il reste pour influer significativement sur la courbe des émissions de gaz à effet de serre et tenter de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, afin de contribuer à la sauvegarde de la planète.

À la jonction de la décision et de l'action se trouve la transition. Nous y sommes pleinement engagés : transition écologique de nos activités, transition du bénéfice immédiat vers la création de valeur durable, tout en soutenant le développement humain et la préservation du vivant.

Cela signifie concrètement des plans d'action pour tous les métiers, des ressources en savoir-faire et en euros, des indicateurs chiffrés de performance, déclinés selon un calendrier connu de tous, auxquels président les engagements que le conseil d'administration

et moi-même prenons en toute connaissance de cause :

  • Le choix évident de la trajectoire climatique 1,5 °C pour tous nos métiers sans exception,

  • La fixation d'objectifs ambitieux exigeants mais nécessaires d'ici 2030 avec un jalon en 2025, et d'ici 2050 avec la neutralité carbone.

Je ne crois pas aux effets d'annonce, ni aux engagements que je ne serais pas en mesure d'assumer moi-même. Je crois au travail en équipe, à la responsabilité et à la persévérance. Beaucoup y voient des contraintes, mais chez Eiffage, nous y voyons surtout des opportunités formidables qui vont porter nos métiers pour les décennies à venir.

C'est dans cet esprit que j'ai accéléré la stratégie carbone et climat d'Eiffage en 2017, en entraînant les forces vives du Groupe et en soutenant, tous les jours, les initiatives en ce sens des collaborateurs et des dirigeants, celles de nos fournisseurs et de nos clients… en un mot de tout l'écosystème socio-économique de la ville et des infrastructures durables.

Nous n'y arriverons pas seuls et il n'y aura pas de « grand gagnant » dans cette course contre la montre. Mais il y aura ceux qui font leur part avec détermination, qui coopèrent et interagissent pour aller plus vite, ensemble. Nous sommes de ceux-là.

C'est avec la satisfaction du travail sincère et cohérent que j'introduis ce troisième rapport Climat du groupe Eiffage.

Un conseil d'administration impliqué

Une direction financière mobilisée

ODILE GEORGES-PICOT

Administratrice indépendante et membre du comité stratégique et RSE

Comment le conseil d'administration équilibre-t-il la nécessaire prise en compte, d'une part, des risques à court terme et, d'autre part, des risques climatiques de long terme ?

Les sujets qui « remontent » en conseil sont tous plus ou moins concernés par les enjeux du défi climatique et de la dégradation des écosystèmes vivants, avec des conséquences tangibles sur le modèle d'affaires de l'entreprise.

Nous apprenons donc à intégrer la maîtrise des risques liés à ces enjeux globaux et soutenons l'orientation du business model du Groupe vers les opportunités d'affaires durables et bas carbone.

Le comité stratégique et RSE du conseil requiert la présentation du plan d'actioncarbone du Groupe dans ses objectifs et la progression de ses résultats. Et l'on constate que dans chaque métier, nombreuses sont les opportunités liées à la transition écologique. Enfin, les opérations de croissance externe sont désormais étudiées en vérifiant leur capacité à respecter la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Groupe.

Comment le conseil d'administration appréhende-t-il les exigences accrues en matière de transparence extra-financière : risques en lien avec le défi climatique, engagements de réduction d'émissions, publication d'indicateurs clés, etc. ?

Au sein du conseil, nous sommes tous en phase avec la totale légitimité du reporting extra-financier et la nécessité de sa fiabilité. Nous attendons donc avec sérénité - et une pointe d'impatience - le référentiel unique européen issu de la directive CSRD*, qui permettra d'en finir avec ce que j'appellerai le « self-service normatif ». La CSRD aura pour première conséquence de mettre tous les pays européens au même niveau d'exigence en termes de reporting extra-financier et d'en simplifier le processus : grâce à l'interopérabilité des critères ESG, aux standards homogènes finalisés par l'EFRAG** et enfin grâce à l'analyse de double matérialité et la connectivité avec le reporting financier, obligatoires pour toutes les entreprises de plus de 250 salariés en Europe.

La lisibilité et la comparabilité seront enfin au rendez-vous, et c'est pourquoi nous espérons une entrée en vigueur dès 2024 (portant sur l'exercice 2023).

*Corporate Sustainability Reporting Directive ** European Financial Reporting Advisory Group

CHRISTIAN CASSAYRE Directeur financier d'Eiffage ACTIONS CLÉS DE 2021

  • Accélérer l'automatisation du reporting extra-financier relatif aux indicateurs clés sociaux et environnementaux ;

  • Mettre l'entreprise en ordre de marche avec les attendus de la taxonomie européenne ;

  • Participer à l'adaptation des filières à la forte demande de matériaux bas carbone biosourcés et issus de ressources gérées durablement. Depuis mars 2021, Eiffage est membre contributeur au Fonds Bois et Ecomatériaux, doté de 80 millions d'euros et piloté par BPI France.

L'année 2021 aura vu l'entrée en vigueur du règlement de la taxonomie européenne, acte fondateur du plan d'action sur la finance durable. Sonobjectif vise à orienter préférentiellement les investissements de capitaux vers des activités dites « durables » selon une définition commune aux 27 États-membres.

La taxonomie nous permet donc de nous interroger sur la nature réellement « verte » ou « brune » des activités qui forment notre chiffre d'affaires, nos investissements et nos dépenses d'exploitation.

Elle crée un langage commun entre autorités de régulation, acteurs financiers et entreprises, qu'elles soient maîtres d'ouvrages ou maîtres d'œuvre. Elle facilite la comparabilité des modèles d'affaires.

Ce travail inédit et itératif de classification, d'extraction, de recoupement, réunit les compétences pluridisciplinaires des directions administratives et financières, des directions de la comptabilité, des achats, du développement durable et des systèmes d'information. En ce sens, elle constitue un nouvel accélérateur de la prise en compte des enjeux environnementaux par tous, au sein de l'entreprise.

C'est une petite révolution interne qui contribue à la grande révolution économique européenne en cours. Ces exigences européennes participeront à un meilleur pilotage de la transition écologique de notre modèle d'affaires et ainsi à sa dynamique d'amélioration continue.

Attachments

  • Original Link
  • Original Document
  • Permalink

Disclaimer

Eiffage SA published this content on 20 April 2022 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 20 April 2022 09:44:01 UTC.