Le groupe français de construction et d'exploitation d'autoroutes Eiffage a déclaré mercredi qu'il maintenait ses prévisions de bénéfice net pour 2024 à un niveau proche de celui de l'année précédente, avant une surtaxe fiscale susceptible d'être imposée aux grandes entreprises en France.

La surtaxe, en cours d'examen par le Parlement français après avoir été annoncée par le Premier ministre Michel Barnier en octobre, aurait réduit le bénéfice net de 135 millions d'euros si elle avait été en vigueur en 2023, a indiqué l'entreprise.

Vinci, le concurrent des routes à péage, a déclaré le mois dernier que si le projet de loi était adopté sous sa forme actuelle, il augmenterait ses impôts d'environ 400 millions d'euros pour 2024, qui seraient payés en 2025.

Eiffage a enregistré une hausse de 4,6 % de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à périmètre constant, en raison d'un niveau élevé de commandes.

Le carnet de commandes du groupe a augmenté de 47% par rapport à l'année précédente pour atteindre 28,8 milliards d'euros, grâce à deux contrats majeurs remportés fin 2023 et à l'attribution de la construction du tunnel ferroviaire Lyon-Turin au troisième trimestre 2024.

"Eiffage bénéficie d'une très forte visibilité dans le contracting", a déclaré la société dans un communiqué, ajoutant que la valeur des commandes à livrer en 2026 et plus tard a augmenté de 250% pour atteindre 13 milliards d'euros.

La croissance organique du contracting devrait être plus faible en 2024 qu'en 2023.

Eiffage, qui exploite le réseau d'autoroutes à péage de 1 883 kilomètres dans l'est de la France, a déclaré que son chiffre d'affaires total au troisième trimestre était de 5,89 milliards d'euros, contre 5,46 milliards d'euros au même trimestre de 2023.

(1 $ = 0,9467 euros)