Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a connu lundi sa plus forte baisse en plus de trois semaines, lourdement lestée par les inquiétudes au sujet de la propagation du variant Omicron du Covid-19, en particulier en Europe et aux Etats-Unis.

L'indice vedette Nikkei a chuté de 2,13% à 27.937,81 points, connaissant sa plus forte dégringolade en points depuis le 26 novembre.

L'indice élargi Topix a perdu 2,17% à 1.941,33 points.

Les valeurs nippones "ont suivi la baisse du marché américain (vendredi) alors que le variant Omicron se propage", a commenté Takeru Ogihara de Asset Management One.

"Les investisseurs vendent des actions dans un large éventail de secteurs, ajustant leurs positions avant les congés de fin d'année", a-t-il ajouté, cité par l'agence Bloomberg.

Le Nikkei a aussi été plombé par les nouvelles du confinement imposé aux Pays-Bas depuis dimanche face à la situation sanitaire et par l'abaissement lundi par la Banque centrale chinoise de l'un de ses taux d'intérêt de référence pour soutenir l'économie - une première en près de deux ans -, selon Okasan Online Securities.

Les bourses chinoises baissaient aussi fortement: l'indice Hang Seng de Hong Kong lâchait près de 2% peu avant la clôture, tandis que Shanghai et Shenzhen lâchaient plus d'1%.

Du côté des valeurs

EISAI: le titre du groupe pharmaceutique nippon Eisai a abandonné 1,4% à 6.876 yens. L'Agence européenne des médicaments a émis vendredi un avis négatif à la demande de mise sur le marché d'Aduhelm (aducanumab), un traitement censé freiner le développement de la maladie d'Alzheimer développé par Eisai en partenariat avec l'américain Biogen et autorisé en juin aux Etats-Unis. Biogen a annoncé qu'il demanderait un réexamen de la décision européenne.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen progressait face au dollar, à raison d'un dollar pour 113,45 yens vers 06H45 GMT contre 113,63 yens vendredi à 21H00 GMT.

La monnaie japonaise était en revanche quasi-stable face à l'euro, qui valait 127,68 yens contre 127,72 yens en fin de semaine dernière.

Un euro se négociait par ailleurs pour 1,1254 dollar, contre 1,1240 dollar vendredi.

Les cours du pétrole étaient en forte baisse, reflétant notamment les craintes que les mesures prises dans le monde face à la dégradation de la situation sanitaire n'affectent la demande.

Vers 06H15 GMT le prix du baril américain de WTI cédait 3,71% à 68,23 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 3,66% à 70,83 dollars.

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