Paris (awp/afp) - Des entreprises prestataires chargées de la remise en état de réacteurs d'EDF à l'arrêt pour des problèmes de corrosion envisagent de relever les seuils d'exposition à la radioactivité auxquels sont soumis certains salariés afin d'accélérer les chantiers de réparation en cours sur la moitié du parc nucléaire français, a-t-on appris auprès d'EDF.

Cette mesure illustre le marathon à l'oeuvre pour faire repartir un maximum de réacteurs avant fin février dans un contexte de crise énergétique européenne.

Le groupe EDF est privé de près de la moitié de son parc nucléaire, ce qui fragilise la production électrique française: vendredi, 29 de ses 56 réacteurs étaient à l'arrêt, notamment pour des problèmes de corrosion apparus l'hiver dernier sur les centrales les plus récentes.

EDF a été informé "par certains" de ses partenaires "que ceux-ci envisagent de relever, pour quelques-uns de leurs salariés", leurs limites de doses radioactives (contraintes de dose, ndlr), a expliqué le groupe dans une déclaration écrite transmise à l'AFP, confirmant une information de Reuters.

"Nous avons ainsi connaissance d'une situation où elle pourrait être relevée de 12 à 14 millisieverts (mSv)" par an, a précisé le groupe.

Le relèvement de cette "contrainte de dose" concerne plusieurs entreprises - dont le nom n'a pas été communiqué, qui interviennent sur les chantiers pour régler ces problèmes de corrosion.

Le géant français de l'électricité a toutefois précisé que cette dose maximale d'exposition restait bien en-deçà du seuil de 20 millisieverts (mSv) par an, fixé par la réglementation.

afp/buc