Après la découverte, au printemps 2015, d'un défaut dans la cuve du futur réacteur EPR de Flamanville, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a déclenché une campagne de contrôle sans précédent. Elle est loin d'être terminée. Dans un entretien accordé au Figaro, son président, Pierre-Franck Chevet, souligne que la situation est préoccupante. Actuellement, douze réacteurs sont à l'arrêt ou vont être mis à l'arrêt, pour des contrôles. Dans le meilleur des cas, les réacteurs d'EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017, a indiqué le président.

"L'ASN a transmis ces éléments de calendrier à RTE (Réseau de transport d'électricité), en charge du réseau, dont le rôle est d'équilibrer la consommation et l'offre d'électricité", a poursuivi Pierre-Franck Chevet.

Selon des précisions données par la suite par EDF à Reuters, le redémarrage des réacteurs Dampierre 3 (900 MW) et Civaux 2 (1.500 MW), qui devait avoir lieu le 30 novembre, est désormais prévu le 31 décembre. Le redémarrage du réacteur St Laurent 2, prévu le 27 novembre, est avancé de trois jours.

Sept réacteurs EDF doivent désormais reprendre la production le 31 décembre, résume l'agence de presse :  Dampierre 3 (900 MW), Civaux 2 (1.500 MW), Tricastin 4 (900 MW), Gravelines 2 (900 MW), Bugey 4 (900 MW), Tricastin 1 et Tricastin 3 (900 MW chacun).

La France dépend des 58 réacteurs français d'EDF pour 75% de ses besoins en électricité.