"Cette année, l'une des sagas de l'été c'est le rachat par l'électricien français EDF du britannique British Energy (BE). Alors deal or not deal ? La BBC a indiqué aujourd'hui qu'EDF devrait annoncer très prochainement  le rachat de BE. Le gouvernement britannique, qui contrôle 35% de British Energy, aurait en effet accepté la dernière proposition de rachat du français après plusieurs mois de discussions.

Le quotidien anglais The Sunday Times explique que dans la finanlisation du dossier, EDF aurait réhaussé son offre - de 680 et 700 pence par action- pour obtenir le soutien des actionnaires. Le groupe dirigé par Pierre Gadonneix aurait ainsi proposé de verser aux actionnaires de British Energy un surplus de dividende basé sur les bénéfices liés à la production d'électricité future de British Energy ainsi qu'au prix de l'électricité.

Au final, selon l'agence Reuters qui cite une source proche des négociations, le groupe français proposerait 775 pence par action British Energy, soit une offre de rachat de 12,4 milliards de livres (15,7 milliards d'euros).

Si l'opération se concrétisait, EDF mettrait la main sur le leader du nucléaire britannique, riche de huit centrales en Grande-Bretagne sur onze en activité dans le pays.

Les meilleurs ennemis

Après s'être bataillé sur le dossier avec un autre britannique Centrica, le géant français devrait proposer à son concurrent de faire partie du deal entre lui et BE contre 3 milliards de livres (soit prés de 3,8 milliards d'euros) reversés en numéraire, mais aussi en actifs parce que le rival d'EDF sur le dossier BE souhaiterait éviter de payer entièrement en numéraire la somme de 3 milliards de livres nécessaire à cette prise de participation.

Ainsi, selon le Daily Telegraph, l'electricien français pourrait prendre une participation dans les parcs éoliens de Centrica et dans d'autres actifs du groupe britannique. «Centrica a besoin de partenaires sur d'autres projets, et je ne vois pas pourquoi EDF ne s'impliquerait pas dans ces derniers», a déclaré une source au journal britannique.  Et «EDF est certainement intéressé par le portefeuille éolien (de Centrica), ainsi que par d'autres actifs».

Cette opération se ferait par le biais d'un véhicule d'investissement créé conjointement avec EDF.

Engouement des brokers

Pour CM-CIC, cette opération est « stratégique » pour EDF. Elle lui redonnera « une avance par rapport à ses concurrents dans un marché où le nucléaire est incontournable pour titrer les prix de production vers le bas», a expliqué aujourd'hui le broker dans une note. Les analystes de CM-CIC Securities restent à l'achat sur EDF, avec un objectif de cours de 87 euros.

Le marché salue également cette rumeur. Après que le titre a clôturé sur un bond de 5,64% vendredi, il est ce lundi bien orienté et progresse, vers 14h, de 0,74%, à 54,75 euros, alors que le CAC 40 est dans le rouge.

An. R.

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