Constellation, dont le titre bondissait vers 18h00 GMT de plus de 6% à Wall Street, a toutefois défendu son choix premier, malgré l'argument prix brandi par l'électricien français.

"Nous avons accepté la meilleure offre", a déclaré le P-DG de Constellation, Mayo Shattuck III, lors d'une conférence téléphonique, en référence à celle soumise par MidAmerican Energy Holdings, filiale de Berkshire Hathaway.

Dans un communiqué, EDF déclare qu'il "envisage toutes les options susceptibles d'augmenter la valeur de sa participation dans Constellation", dont il détient 9,51%, et celle des autres actionnaires.

Il indique que sa filiale EDF International a remis vendredi au conseil d'administration de Constellation une offre conjointe avec les fonds de capital investissement américains KKR et TPG Capital.

La veille, MidAmerican Energy Holdings avait annoncé jeudi un accord en vue du rachat de Constellation Energy pour 4,7 milliards de dollars environ, soit 26,50 dollars par action.

EDF souligne que son offre comprenait notamment "le lancement immédiat de négociations portant sur un traité de fusion en vue de l'acquisition de toutes les actions de Constellation pour un prix de 35 dollars par action et stipulait que ces négociations aboutiraient à la signature d'un traité de fusion définitif le 9 octobre 2008 au plus tard".

Sur la base des quelque 178 millions d'actions Constellation, cette offre évaluait la totalité du groupe à environ 6,2 milliards de dollars.

"Le conseil d'administration de Constellation n'a pas répondu à cette offre conjointe", indique EDF.

L'offre conjointe d'EDF comprenait également "l'investissement immédiat, dès le lundi 22 septembre 2008, d'un milliard de dollars US sous la forme de la souscription d'actions privilégiées sans droits de vote convertibles en 10,4% des actions avec droit de vote de Constellation, et 5,6 % des actions sans droit de vote, elles-mêmes convertibles en actions avec droit de vote, et obligations senior à 10% d'un montant en principal de 750 millions de dollars US".

EDF estime que "l'opération présentée à ce stade par MidAmerican ne génère pas la création de valeur attendue par les actionnaires".

Le groupe confirme en outre "sa volonté de poursuivre toutes les opportunités d'investissement dans le domaine nucléaire aux Etats-Unis et envisage toutes les options susceptibles d'augmenter la valeur de sa participation dans Constellation, et celle des autres actionnaires de Constellation".

L'accord annoncé jeudi prévoyait que Constellation, qui s'était mis en vente il y a une semaine, émette pour MidAmerican pour un milliard de titres préférentiels à 8% de rendement.

Benjamin Mallet, édité par Yann le Guernigou